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Une situation inacceptable

La fermeture du service d’obstétrique de l’Hôpital Chaleur est une situation qui perdure et qui n’aurait pas dû survenir. Selon le directeur général du réseau Vitalité, la fermeture de ce service hospitalier est causée par un manque de personnel infirmier dans ce secteur.

Comment un tel événement peut-il survenir sans que personne n’intervienne et sans que le Conseil d’administration du réseau n’en soit informé? À moins que j’aie manqué quelque chose dans l’actualité, nous n’avons pas d’hécatombe impliquant le personnel infirmier de ce service. Quelqu’un, quelque part dans l’hôpital aurait dû voir venir cela. À moins que la centralisation à outrance effectuée depuis trois ans en soit la cause. Il est vrai que les milieux hospitaliers francophones ont vu la disparation des directions d’hôpitaux et autres postes clés être centralisés au niveau de la régie.

Imaginez-vous que l’on abolisse les directions d’écoles pour les remplacer par des personnes responsables provincialement de dossiers particuliers. L’une est responsable de la discipline, l’autre des édifices, l’autre de la suppléance. Ce serait le « bordel » au niveau local. Personnellement, je crois que c’est la cause de la fermeture de ce service à l’hôpital Chaleur.

Cette fermeture injustifiable et surtout qui aurait pu être évitée, met en péril non seulement les mères et leur nouveau-né mais aussi le développement de la région. Qui va s’installer dans la région en sachant que ce service essentiel est absent? Quel gynécologue voudra travailler dans cette institution alors que le service n’est pas assuré? L’hôpital perdra-t-il ses gynécologues faute de personnel infirmier suffisant?

Il est temps de rétablir une gestion locale au sein du réseau francophone. Comment le leader francophone en santé peut-il favoriser les accouchements dans un hôpital anglophone?

Jacques Verge

Dieppe

La solution HIGGS-AUSTIN un affront aux droits linguistiques des Néo-Brunswickois

Le nouveau gouvernement minoritaire en fonction depuis à peine quelques jours, pense avoir réglé la situation du manque de paramédicaux dans la province en annonçant la mise en place d’un système de transport séparé du système d’intervention d’urgence 911 pour les transferts non urgents de patients. Égalité Santé en Français se questionne sur l’efficacité de la gestion d’Ambulance NB, puisque cette solution existait pourtant depuis bien avant les dernières élections. Ce système de transport séparé aurait dû être mis en place depuis très longtemps par Medavie. Notons aussi que le nouveau gouvernement n’indique pas le coût que devront verser les contribuables à Medavie pour l’implantation de cette solution. Combien de millions de plus devrons-nous ajouter aux 110 millions versés cette année?

Selon le communiqué du gouvernement Higgs-Austin, la transformation d’emplois à temps partiel en emplois à temps plein devrait aider Ambulance NB dans la livraison de ses services tout en respectant la Loi sur les langues officielles. Encore une fois, ceci aurait pu se faire bien avant la semaine dernière. Pourquoi Medavie n’a-t-il pas agi avant? Quels seront les coûts associés pour ces nouveaux emplois?

L’annonce la plus inquiétante de la journée pour la population francophone du Nouveau-Brunswick est sans aucun doute le retrait annoncé de la requête en révision judiciaire du gouvernement quant à la décision du médiateur John McEvoy qui est en cours. Si le gouvernement Higgs est convaincu que les changements annoncés aujourd’hui vont respecter la Loi sur les langues officielles et l’entente survenue dans l’affaire Sonier, il serait bienvenu de maintenir cette requête en révision judiciaire et ainsi clarifier la préséance de la Loi sur les langues officielles sur la convention collective des ambulanciers.

À notre humble avis, l’annonce d’aujourd’hui ne fait qu’augmenter la dépendance du gouvernement Higgs envers Medavie et surtout, elle se fera au détriment des droits constitutionnels reconnus aux deux communautés linguistiques de notre province. Que dire de l’absence de stratégie d’embauche et de rétention des paramédicaux? De plus, pour un premier ministre tracassé par les dépenses du gouvernement, il vient sérieusement de mettre cet élément de côté.

 

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Pour tout renseignement ou demande d’entrevue, veuillez contacter :

Jacques Verge, secrétaire
Égalité Santé en Français
T. 506-852-8885
Info@egalitesante.com

Le nouveau ministre de la santé

Égalité Santé en Français félicite le ministre de la Santé, Hugh J.A. (Ted) Flemming, pour sa nomination à ce poste important. Monsieur Flemming est au courant des dossiers et des défis importants en santé puisqu’il a occupé ce poste sous le gouvernement Alward.

C’est d’ailleurs le ministre Flemming qui avait finalisé en novembre 2012 le plan de rattrapage négocié dans le cadre de l’entente hors cour intervenue entre Égalité Santé et le gouvernement de Shawn Graham en avril 2010. Ce plan a d’ailleurs pris fin sans que les services dans les deux régies de santé soient égaux.

Le ministre Flemming a devant lui de nombreux dossiers que ce soit celui d’Ambulance NB, la privatisation de l’Extra-Mural, les services d’oncologie à Grand-Sault et St-Quentin, le manque de personnel dans les hôpitaux, la survie des hôpitaux ruraux sans oublier l’examen d’entrée dans la profession infirmière.

Égalité Santé offre sa collaboration au ministre Flemming, collaboration qui sera possible seulement si les droits constitutionnels et linguistiques de la communauté francophone sont respectés.

La situation politique actuelle

À la suite du vote de non-confiance sur le Discours du Trône et la défaite du gouvernement libéral de Brian Gallant, il est évident que le Parti conservateur tentera de gouverner pour les prochaines journées, semaines ou mois.

Égalité Santé a rencontré les différents partis politiques dans le cadre de la dernière campagne électorale et avons publié un tableau synthèse des rencontres. Le 13 septembre dernier, nous avons rencontré le chef du Parti conservateur qui nous a réaffirmé qu’il était en faveur de l’existence de deux régies de santé soit une anglophone et une francophone.

Il nous a aussi affirmé qu’il ferait une évaluation de l’entente avec Medavie dans les six (6) mois de la prise du pouvoir. Nous croyons que cette période est trop longue puisque le contrat est en place déjà depuis 10 mois.

Nous voulons aussi rappeler au Premier ministre désigné qu’il était en faveur d’un Conseil d’administration de régie totalement élu, qui pouvait choisir sa présidence parmi les membres élus. De plus, il était en faveur d’une direction générale de la régie nommée et au service du Conseil d’administration.

Monsieur Higgs nous avait aussi indiqué qu’il favorisait une décentralisation des pouvoirs au sein des régies en donnant plus de pouvoirs aux communautés locales capables de gérer leurs institutions de santé, comme Égalité Santé le recommandait dans son document « LA SURVIE DES HOPITAUX RURAUX – Charte des hôpitaux ruraux du Nouveau-Brunswick » et la fin de la privatisation des services de santé.

Égalité Santé continuera de défendre les intérêts de la communauté francophone et acadienne en santé et s’assurera que le prochain gouvernement conservateur respectera l’égalité de nos deux communautés, la Loi sur les langues officielles et ses engagements pris lors de la rencontre du 13 septembre dernier.