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Une rencontre inquiétante

Dieppe, le 13 juillet 2021–Égalité santé en français (Égalité Santé) a rencontré la ministre de la Santé, l’honorable Dorothy Shephard, le 7 juillet dernier. Égalité Santé avait demandé cette rencontre pour présenter à la ministre les objectifs de l’organisme, ses revendications et ses préoccupations par rapport à la situation actuelle en santé.

Égalité Santé a dénoncé le silence de la ministre de la Santé et du premier ministre durant la crise de la langue provoquée par les déclarations de l’employée de la ministre, la directrice générale du réseau Vitalité, Dre France DesRosiers.

Égalité Santé soutient qu’il revenait à la ministre de la Santé de réaffirmer le droit de toute personne d’être soignée dans la langue officielle de son choix, ce qu’elle n’a pas fait. Pour ce qui est du premier ministre, ses déclarations sur la fusion de services de santé laissent présager de mauvais jours pour le réseau de santé Vitalité, le réseau de la communauté francophone.

Au cours des prochaines semaines ou mois, la communauté francophone devra suivre de très près le projet de la ministre Shephard soit celui « a network of excellence ». Cette nouvelle structure qui serait tout au plus bilingue et dominée par les institutions du réseau anglophone puisque le réseau Vitalité a très peu de services de soins de santé secondaires et tertiaires, confirmerait le rôle de second plan du réseau francophone.

Pour Égalité Santé, ce projet de la ministre Shephard et du gouvernement actuel n’est ni plus ni moins qu’une fusion des services de soins de santé et le rejet des droits inscrits dans la Charte de l’égalité de nos deux communautés linguistiques et de leur droit à des institutions propres, distinctes et égales. D’ailleurs la ministre a refusé à plusieurs reprises de se prononcer sur le droit à l’égalité de soins de santé entre les deux régies de santé. « A network of excellence » est dans la ligne de pensée du premier ministre puisqu’il ne voit pas la nécessité de deux régies de santé.

Contrairement au gouvernement conservateur précédent qui avait, par le biais du ministre Flemming, mis en place un plan de rattrapage pour viser l’égalité entre les deux réseaux, le gouvernement conservateur actuel et la ministre Shephard n’ont qu’un seul objectif soit celui d’affaiblir le réseau Vitalité et le voir disparaître!

Une structure démocratique?

Dieppe, le 2 juillet 2021–Égalité santé en français souhaite au nouveau Conseil d’administration du réseau Vitalité un excellent mandat qui sera marqué, nous le souhaitons, par la transparence et l’écoute des différentes communautés locales. Dans cette optique, Égalité Santé est disposé à travailler et collaborer avec le nouveau Conseil d’administration dans le but de faire avancer le réseau de santé francophone et ses institutions de santé.

Ce début de mandat se fera sous l’œil d’un nouveau plan de santé provincial qui devrait être révélé par la ministre de la Santé sous peu. Comme la ministre affirmait être à l’écoute des gens, nous devrions voir dans ce plan le rétablissement des directions locales et une décentralisation de la gestion de nos institutions de santé. Le réseau devra se préoccuper de l’intention gouvernementale de «fusionner» sous une forme quelconque l’offre de services de soins de santé, ce qui sera évidemment au détriment de la communauté francophone.

Malheureusement, nous devons constater que, suite à l’AGA 2021, l’ancien Conseil d’administration, sous la présidence de madame Michelyne Paulin, a posé ses pions pour assurer une continuité dans la gouvernance et la gestion de la régie francophone. Force est de constater que les membres élus par la population en 2021, même majoritaires en nombre occupent moins de postes au sein des comités du Conseil d’administration ce qui est anti-démocratique. Encore plus étrange est le fait que ce soit le Conseil dont le mandat prend fin qui décide qui fera partie des comités du nouveau Conseil d’administration.

Nous remarquons que les membres du Bureau de direction du réseau sont tous des personnes nommées par la ministre de la Santé alors que nous retrouvons au sein du Conseil d’administration 8 personnes élues et 7 nommées par la ministre. Le Comité exécutif est pour sa part formé de 7 personnes dont 5 sont des nommées. Dans notre démocratie, lorsqu’un parti obtient la majorité, ses membres occupent la majorité des postes dans les comités.

La Loi sur les régies régionales de la santé reconnaît que les membres élus sont en majorité, ils devraient donc occuper la majorité des postes dans les comités du Conseil d’administration et surtout au niveau des dirigeants de la régie.

Actuellement, selon les décisions prises par l’ancien Conseil d’administration le 22 juin dernier, iI est évident que c’est le ministère et la ministre de la Santé qui contrôlent de fait le réseau de santé Vitalité.

Comment pouvons-nous espérer une nouvelle approche et une amélioration de la situation, lorsque c’est l’ancien Conseil d’administration du Réseau de santé Vitalité qui décide qui fera partie du Bureau de direction, du comité exécutif et des comités du Conseil? Encore une fois, les droits de la communauté acadienne et francophone sont bafoués et les principes de base d’une bonne gouvernance sont mis de côté.