La fermeture du service d’obstétrique de l’Hôpital Chaleur est une situation qui perdure et qui n’aurait pas dû survenir. Selon le directeur général du réseau Vitalité, la fermeture de ce service hospitalier est causée par un manque de personnel infirmier dans ce secteur.
Comment un tel événement peut-il survenir sans que personne n’intervienne et sans que le Conseil d’administration du réseau n’en soit informé? À moins que j’aie manqué quelque chose dans l’actualité, nous n’avons pas d’hécatombe impliquant le personnel infirmier de ce service. Quelqu’un, quelque part dans l’hôpital aurait dû voir venir cela. À moins que la centralisation à outrance effectuée depuis trois ans en soit la cause. Il est vrai que les milieux hospitaliers francophones ont vu la disparation des directions d’hôpitaux et autres postes clés être centralisés au niveau de la régie.
Imaginez-vous que l’on abolisse les directions d’écoles pour les remplacer par des personnes responsables provincialement de dossiers particuliers. L’une est responsable de la discipline, l’autre des édifices, l’autre de la suppléance. Ce serait le « bordel » au niveau local. Personnellement, je crois que c’est la cause de la fermeture de ce service à l’hôpital Chaleur.
Cette fermeture injustifiable et surtout qui aurait pu être évitée, met en péril non seulement les mères et leur nouveau-né mais aussi le développement de la région. Qui va s’installer dans la région en sachant que ce service essentiel est absent? Quel gynécologue voudra travailler dans cette institution alors que le service n’est pas assuré? L’hôpital perdra-t-il ses gynécologues faute de personnel infirmier suffisant?
Il est temps de rétablir une gestion locale au sein du réseau francophone. Comment le leader francophone en santé peut-il favoriser les accouchements dans un hôpital anglophone?
Jacques Verge
Dieppe