Dieppe, le 2 juillet 2021–Égalité santé en français souhaite au nouveau Conseil d’administration du réseau Vitalité un excellent mandat qui sera marqué, nous le souhaitons, par la transparence et l’écoute des différentes communautés locales. Dans cette optique, Égalité Santé est disposé à travailler et collaborer avec le nouveau Conseil d’administration dans le but de faire avancer le réseau de santé francophone et ses institutions de santé.
Ce début de mandat se fera sous l’œil d’un nouveau plan de santé provincial qui devrait être révélé par la ministre de la Santé sous peu. Comme la ministre affirmait être à l’écoute des gens, nous devrions voir dans ce plan le rétablissement des directions locales et une décentralisation de la gestion de nos institutions de santé. Le réseau devra se préoccuper de l’intention gouvernementale de «fusionner» sous une forme quelconque l’offre de services de soins de santé, ce qui sera évidemment au détriment de la communauté francophone.
Malheureusement, nous devons constater que, suite à l’AGA 2021, l’ancien Conseil d’administration, sous la présidence de madame Michelyne Paulin, a posé ses pions pour assurer une continuité dans la gouvernance et la gestion de la régie francophone. Force est de constater que les membres élus par la population en 2021, même majoritaires en nombre occupent moins de postes au sein des comités du Conseil d’administration ce qui est anti-démocratique. Encore plus étrange est le fait que ce soit le Conseil dont le mandat prend fin qui décide qui fera partie des comités du nouveau Conseil d’administration.
Nous remarquons que les membres du Bureau de direction du réseau sont tous des personnes nommées par la ministre de la Santé alors que nous retrouvons au sein du Conseil d’administration 8 personnes élues et 7 nommées par la ministre. Le Comité exécutif est pour sa part formé de 7 personnes dont 5 sont des nommées. Dans notre démocratie, lorsqu’un parti obtient la majorité, ses membres occupent la majorité des postes dans les comités.
La Loi sur les régies régionales de la santé reconnaît que les membres élus sont en majorité, ils devraient donc occuper la majorité des postes dans les comités du Conseil d’administration et surtout au niveau des dirigeants de la régie.
Actuellement, selon les décisions prises par l’ancien Conseil d’administration le 22 juin dernier, iI est évident que c’est le ministère et la ministre de la Santé qui contrôlent de fait le réseau de santé Vitalité.
Comment pouvons-nous espérer une nouvelle approche et une amélioration de la situation, lorsque c’est l’ancien Conseil d’administration du Réseau de santé Vitalité qui décide qui fera partie du Bureau de direction, du comité exécutif et des comités du Conseil? Encore une fois, les droits de la communauté acadienne et francophone sont bafoués et les principes de base d’une bonne gouvernance sont mis de côté.