Dieppe, le 13 juin 2019–Depuis plusieurs années, Égalité santé en français (Égalité Santé) demande des solutions claires aux problèmes que vivent les patients et patientes du Réseau de santé Vitalité. Bien que nous sommes conscients que d’autres institutions connaissent des défis semblables, force est de constater que le Réseau de santé Vitalité se fait avare sur la communication des solutions à apporter. En plus, la direction du réseau, met de l’huile sur le feu en ne communiquant pas les faits comme il se doit.
La direction générale du Réseau de santé Vitalité n’est pas à ses premiers manquements et à ses premiers échecs. Que ce soit :
- L’absence du programme des infirmières examinatrices des cas d’agression sexuelle (SANE) au CHU-Dumont, à l’hôpital Stella-Maris et à celui de Lamèque ;
- L’entêtement et l’incompréhension des décisions prises pour l’oncologie à Saint-Quentin et Grand-Sault qui font subir un stress énorme aux personnes malades d’un cancer et qui doivent voyager plusieurs heures pour un traitement d’oncologie qu’elles pourraient recevoir près de chez elles ;
- Le problème de gestion du personnel au centre hospitalier régional Chaleur qui a mis en danger les femmes enceintes qui ont dû s’aventurer sur les routes l’hiver pour accoucher à plus d’une heure trente de chez elles ;
- Le manque flagrant de compétence comme gestionnaire pour changer ou du moins améliorer le sort des personnes en crise psychologique qui font face aux problèmes soulevés ces derniers temps au Centre hospitalier Restigouche ;
- Le manque d’écoute de la part de la direction pour les besoins de plus en plus nombreux à l’urgence du CHU-Dumont de Moncton. Les civières 11 à 17
demeurent toujours fermées ; - L’incapacité de la direction générale du réseau de solutionner le problème de personnel médical au Centre de santé communautaire Saint-Joseph à Dalhousie ;
- Le manque de médecins accoucheurs à l’hôpital régional de Campbellton force les patientes à se diriger vers d’autres hôpitaux ;
- La région de Saint-Quentin doit encore une fois subir la mauvaise gestion du personnel médical et infirmier par la direction du Réseau de santé Vitalité. Le personnel médical demande depuis trop longtemps déjà du support pour leur permettre de continuer à servir leurs patients.
Les exemples ne manquent pas pour démontrer que la direction du réseau Vitalité est incapable de trouver des solutions pour pallier le manque de service de soins de santé dans la quasi-totalité des établissements du Réseau de santé Vitalité.
Depuis plusieurs mois, nous ne comptons plus les rencontres et sorties publiques de groupes communautaires et du personnel infirmier et médical pour dénoncer les situations préoccupantes de plusieurs hôpitaux et la surcharge du personnel. Malgré le grand stress que vivent les employés et les patients du Réseau de santé Vitalité, le ministre de la Santé demeure muet. La population francophone mérite mieux et le
ministre de la Santé doit prendre son rôle de leader et doit exiger de son directeur
général des résultats concluants ou sa démission si ce dernier ne peut diriger de
façon efficiente le Réseau de santé.
La gestion du Réseau de santé Vitalité doit redevenir l’affaire des francophones et nous demandons au gouvernement Higgs de faire le premier pas dans cette direction. Assurons-nous une gouvernance et une gestion locales capables de nous garantir des soins de santé de qualité en français sur l’ensemble du territoire.
Égalité Santé œuvre depuis 2008 pour le retour de la pleine gestion de la régie de santé Vitalité par le biais d’un conseil d’administration élu au suffrage populaire et indépendant du ministère de la Santé du Nouveau-Brunswick.