Dieppe, le 22 février 2021—Depuis quelques mois, le premier ministre Higgs affirme qu’il veut éliminer les dédoublements de services en santé tandis que la ministre de la Santé nous dit que tout est sur la table dans le cadre de la réforme de la santé dont les consultations publiques débuteront sous peu.
Les dédoublements de services… mais de quels dédoublements parle-t-on ici? Est-ce que le premier ministre fait référence aux deux régies comme se plaint depuis longtemps le chef du People’s Alliance? Parle-t-on des dédoublements dans les soins de santé secondaires et tertiaires ? Comme le ministère de la Santé ne semble pas avoir la liste des services secondaires et tertiaires en leur possession, puisque nous leur en faisons la demande depuis des années, nous sommes en mesure de nous interroger à savoir comment le premier ministre peut parler de dédoublement.
Après plusieurs efforts, nous avons reçu des régies la liste des services, mais dans un format difficilement comparable. Si le premier ministre Higgs consulte notre document qui est sur notre site Web, il serait donc en mesure de constater que des dédoublements et des triplements existent, mais ils sont en très grande majorité dans le réseau de santé Horizon. Il est temps que le gouvernement publie la liste des soins secondaires et tertiaires par institution et par régie selon Égalité santé en français.
Quant à la ministre de la Santé, elle se doit d’être transparente et d’informer les citoyens et citoyennes des enjeux qui seront discutés lors des consultations publiques. Est-ce que les citoyens et citoyennes du Nouveau-Brunswick seront encore une fois mis devant le fait accompli et auront le sentiment de perdre leur temps avec ce genre de consultations? La ministre veut-elle discuter des soins en milieu rural ? De possibles fermetures d’hôpitaux ? La privatisation de certains soins de santé est-elle encore dans la mire du gouvernement? À moins de 15 jours de la première consultation publique, la ministre doit certainement avoir un aperçu de ce qui sera mis sur la table.
Dans l’opposition, les conservateurs dénonçaient les consultations bidon. Celle-ci, sans les données exactes, remportera la palme de la consultation dont les décisions sont déjà prises à l’avance.