Bathurst, le 1er septembre 2017 – À la suite de l’annonce du gouvernement du Nouveau-Brunswick d’aller de l’avant avec la privatisation du Programme extra-mural (PEM), le Réseau de santé Vitalité est toujours d’avis qu’il serait préférable que la gestion et la prestation des soins à domicile demeurent sous sa responsabilité, au sein du système public.
« Le Conseil d’administration et l’équipe de leadership du Réseau de santé Vitalité sont extrêmement déçus de la décision du gouvernement provincial de privatiser le PEM en le fusionnant avec Ambulance Nouveau-Brunswick qui est géré par la compagnie Medavie », a déclaré la présidente du Conseil d’administration, Mme Michelyne Paulin. Selon elle, cette décision est d’autant plus étonnante puisqu’elle touche aux responsabilités fondamentales des régies régionales de la santé, comme elles sont décrites dans la Loi sur les régies régionales de la santé. « Selon la loi, les régies sont responsables d’assurer la prestation des services de santé et de les administrer sur leur territoire. Comme conseil d’administration, nous sommes perplexes à la suite de cette annonce », a-t-elle poursuivi. « Ce qui est clair, c’est que cette décision va à l’encontre de la position du Conseil d’administration de juin 2016; le Conseil avait alors recommandé au ministère de la Santé de maintenir la gestion et la prestation du PEM sous la responsabilité du Réseau de santé Vitalité. Le Conseil d’administration est inquiet de l’effritement continu de sa gouvernance sur les éléments du système de santé dont il a la responsabilité », a précisé Mme Paulin. Depuis juin 2016, le Réseau a reçu de très nombreux appuis d’organismes, d’associations et de municipalités d’un peu partout au Nouveau-Brunswick.
Selon le président-directeur général, M. Gilles Lanteigne, cette privatisation des soins à domicile vient enlever au Réseau un outil puissant pour la réalisation de sa mission qui est d’exceller dans l’amélioration de la santé de la population. « Notre récent plan stratégique 2017-2020 insiste sur l’importance d’améliorer les soins et les services de santé primaires afin qu’ils soient intégrés harmonieusement au système de santé et adaptés aux besoins de la population », a-t-il déclaré. Selon lui, les liens étroits déjà établis entre le corps médical, les professionnels de la santé en milieu hospitalier et le personnel du PEM contribuent à l’efficacité et à la qualité des soins offerts à la population. « En morcelant le système de santé de la province en différentes entités, il devient de plus en plus difficile pour nous d’atteindre nos résultats escomptés, notamment en matière de qualité, de continuité des soins, d’efficacité et d’efficience. »
Le Réseau entend faire tout en son pouvoir pour minimiser les effets négatifs de la privatisation pour son personnel. « Nos employés sont notre plus grande ressource et nous serons là pour les appuyer de notre mieux durant la période de transition », a conclu M. Lanteigne. Le PEM du Réseau compte un personnel de près de 300 équivalents temps plein (ETP), surtout des infirmières et des professionnels de la santé tels que des physiothérapeutes, des ergothérapeutes, des orthophonistes, des diététistes et des thérapeutes respiratoires. En 2016-2017, un peu plus de 207 600 visites à domicile ont été effectuées à partir des 11 bureaux du PEM du Réseau. Considéré comme un leader national en matière de soins à domicile, le PEM offre des soins de courte durée, des soins chroniques, des soins palliatifs, des soins de longue durée et des services de réadaptation.
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