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Le Premier ministre reconnait l’égalité des services de santé pour les deux communautés linguistiques officielles

Dieppe, 22 juin 2015 – Égalité Santé en Français (ÉSF) félicite la décision du Premier ministre Brian Gallant d’accorder à la fondation de l’hôpital régional de Saint-Jean la permission d’acheter des équipements spécialisés de séquençage de l’ADN, tel qu’annoncé le 18 juin dernier. En renversant la décision initiale du ministre de la santé Victor Boudreau, le Premier ministre a reconnu l’égalité en matière de services de santé entre les deux communautés linguistiques officielles du Nouveau-Brunswick.

Depuis qu’ÉSF revendique l’égalité entre les deux réseaux de santé de la province, tous les ministres de la santé et les fonctionnaires ont rejeté nos demandes en avançant comme arguments la situation financière de la province, des critères d’accès, de viabilité clinique, d’efficacité, de sécurité des patients, et d’autres justifications à teneur économique. « Nous sommes fiers que le Premier ministre Gallant donne raison à nos revendications d’égalité des services de santé entre les deux communautés linguistiques, malgré tous les arguments contraires que le gouvernement a mobilisés jusqu’à maintenant », déclare le président d’ÉSF, Dr Hubert Dupuis.

Le laboratoire du Centre universitaire Dumont possédait déjà l’équipement de séquençage de l’ADN, ainsi que le personnel qualifié et la certification requise pour desservir non seulement le Nouveau-Brunswick, mais l’ensemble des provinces de l’Atlantique. Ainsi, le seul critère qui ait incité le Premier ministre Gallant à revenir sur la décision de son ministre de la santé, et d’accorder le droit à la fondation de l’hôpital régional de Saint-Jean d’avoir les mêmes équipements que le réseau Vitalité, est celui de l’égalité entre les communautés linguistiques officielles.

Le séquençage génétique devient un dossier historique dans les revendications d’égalité en matière de service de santé pour les deux communautés linguistiques officielles du Nouveau-Brunswick. Désormais, le gouvernement du Nouveau-Brunswick se doit de reconnaître que le réseau de santé Vitalité a aussi droit aux mêmes services de soins de santé que le réseau Horizon.

« L’égalité ne peut pas seulement se faire pour le réseau anglophone par rapport au réseau francophone, affirme, sans hésitation, Dr Dupuis. L’inverse est aussi vrai. »

Égalité Santé en Français dénonce la privatisation de services en santé

Égalité Santé en Français (ÉSF) dénonce la privatisation de la gestion de services alimentaires, d’entretien et du transport de patients au sein de la régie de santé Vitalité. Selon le Dr Hubert Dupuis, cette décision du ministre Boudreau correspond à de l’ingérence de la part du ministre dans les affaires de la régie. De plus, c’est un affront aux droits constitutionnels de la communauté francophone de gérer et de gouverner ses institutions, complète Dr Dupuis.

Cette décision risque de compromettre la capacité de la régie de santé Vitalité d’offrir des services en français ainsi que sa capacité de fonctionner uniquement en français. En vertu des droits constitutionnels et statutaires de la communauté de langue française du Nouveau-Brunswick à la gestion pleine et entière de ses institutions de santé, il doit revenir à la régie Vitalité, et seulement à la régie Vitalité de prendre de telles décisions.

Par ailleurs, cette décision n’a aucune logique administrative et économique. En procédant à la privatisation de services essentiels à la régie Vitalité, le ministre ajoute un niveau administratif dans le réseau de santé. En plus d’avoir à défrayer ce niveau administratif additionnel, la régie verra le système administratif des hôpitaux s’alourdir davantage, sans pour autant produire des économies comme ce fut le cas pour les buanderies, ajoute le Dr Dupuis.

« Cette décision du ministre va à l’encontre des positions prises par le Conseil d’administration en 2014 et réaffirmées lors de sa réunion de février 2015. Égalité Santé croit que le réseau de santé Vitalité est en tutelle. Qui prend les décisions au sein du réseau ? » se demande le Dr Dupuis. « Cette annonce confirme que c’est le ministre Boudreau. »

Égalité Santé soutient également que la décision du ministre – en plus de bafouer les droits de la communauté francophone – aura des effets négatifs sur la langue de travail de la régie, ainsi que sur le salaire que versera cette entreprise privée aux employés, qui sont en majorité des femmes. Ce sera encore une fois un coup dur aux revendications pour l’équité salariale dans la province.

Depuis son arrivée au pouvoir, le nouveau gouvernement affirme que la fonction publique provinciale connaît des problèmes financiers. Alors pourquoi ce secteur administratif est-il sous-traité par une entreprise privée qui empochera obligatoirement les profits générés, profits qui ne reviendront pas aux contribuables du Nouveau-Brunswick ?

Depuis plusieurs années déjà, Égalité Santé demande à la province de respecter les droits constitutionnels de la communauté francophone, mais encore une fois, le gouvernement honnit ces droits. Qui plus est, Égalité Santé trouve qu’il est inconcevable que cela soit réalisé par le gouvernement le plus francophone de l’histoire du Nouveau-Brunswick. « Nous devrons agir rapidement pour éviter que des torts irréparables soient faits envers notre communauté », conclut Dr Dupuis.