Dieppe, le 4 juin 2021–Égalité santé en français attendait depuis longtemps que des mesures soient prises par le réseau de santé Vitalité pour atténuer la pénurie de personnel au sein de ses institutions de santé.
La dernière stratégie du Réseau de rediriger les patients non urgents vers des cliniques externes peut aider à désengorger les urgences. Toutefois, nous avons une inquiétude quant au service en français que pourrait recevoir un patient en dehors des murs de l’hôpital. Nous sommes également inquiets de la rapidité d’un accès à un médecin, quand beaucoup de Néo-Brunswickois n’ont pas encore accès à un médecin de famille.
Comment les infirmières et infirmiers voient-ils ce nouveau fonctionnement? Ce sera sur eux que reposera l’évaluation de soigner ou non un patient à l’urgence. Cette mesure va-t-elle augmenter leur responsabilité et leur charge de travail?
Il faudra attendre les évaluations de cette mesure avant de prendre position puisque toute bonne idée ne donne pas toujours les résultats attendus. Vitalité devra donc procéder à une évaluation de cette mesure avec des données probantes.
Par contre, il est évident que cette mesure ne règlera pas le principal problème du réseau soit le recrutement et la rétention du personnel. Encore une fois, Vitalité tente de camoufler la véritable problématique en instaurant une mesure esthétique. Nous attendons toujours une mesure concrète à cette problématique.
C’est le temps de rétablir les directions locales dans nos institutions de santé comme le public l’a demandé lors des consultations publiques de la ministre de la Santé, de se questionner sur les motifs qui poussent le personnel infirmier francophone par exemple, à travailler dans les institutions anglophones ou privées.
Ça suffit, c’est aussi le temps d’avoir une vice-présidente responsable des ressources humaines sur place et non à l’extérieur de notre province, et de recruter!