Skip to content Skip to footer

Une nomination ministérielle

Dieppe, le 24 novembre 2020—-La récente nomination de Dre France DesRosiers, à titre de directrice générale du réseau de santé Vitalité, est encore une fois, une preuve que la communauté linguistique francophone et acadienne (CLF) n’a pas la gestion et la gouvernance de son réseau de santé.

Égalité santé en français (Égalité Santé) a toujours soutenu que la direction générale du réseau devait être choisie par un Conseil d’administration composé uniquement d’élus par la communauté. La nomination de Dre DesRosiers par la ministre de la Santé, l’hon. Dorothy Shephard, confirme que celle-ci devient l’employée du ministère et travaille pour la ministre et à son gré tout comme l’ancienne direction générale.

Égalité santé en français a peur que cette nomination par la ministre de la Santé, signifie également, un signe de la continuité au sein des orientations du Réseau de santé Vitalité. La nouvelle direction prend un réseau de santé qui a fait mauvaise presse depuis un certain temps avec des problèmes de gestion et de gouvernance ainsi qu’un climat toxique marqué par le muselage des professionnels de la santé. Nous espérons que la nouvelle direction voudra mettre ses véritables couleurs et ouvrir la porte à des changements en étant à l’écoute des professionnels sur le terrain, d’espérer le porte-parole d’Égalité Santé, Jacques Verge.

Nous avons vu, depuis la crise des fermetures d’urgence avortée, de plus en plus d’intervenants et de communautés réclamer le retour de direction des institutions locales en santé. En même temps, nous constatons que les professionnels de la santé ne prennent plus position publiquement pour dénoncer des situations inacceptables dans nos institutions. Dre DesRosiers faisait déjà partie de l’équipe du réseau et elle n’était pas étrangère à ce climat d’intimidation et de muselage. Sera-t-elle favorable à un changement de cap?

La présente nomination par le ministre de la Santé s’est faite sans aucune consultation avec la communauté linguistique francophone. Cela n’a rien pour nous rassurer. Cette nomination est la continuité de l’ancienne direction générale du Réseau de santé Vitalité dont le renvoi a été maintes fois réclamé. La recommandation de cette nomination a été faite par un comité non représentatif de la communauté, formé du sous-ministre de la Santé, Gérald Richard, d’un ancien sous-ministre de la Santé, Marc Léger, de la présidente du Conseil des Gouverneurs de l’Université de Moncton, Édith Doucet, et de la présidente du Conseil d’administration du réseau Vitalité, Michelyne Paulin nommée par le ministre de la Santé.

Nous savons tous et toutes que le gouvernement nous prépare des «coupures» ou des « réformes » dans plusieurs ministères dont celui de la santé. Égalité santé en français a de grandes inquiétudes, sachant que ce genre d’exercice se fait malheureusement très rarement dans le respect de l’égalité des deux communautés linguistiques et des communautés rurales.

Une première victoire en cour pour Égalité santé en français

Dieppe, le 20 novembre 2020— La juge en chef de la Cour du Banc de la Reine, Tracey K. DeWare confirme, dans une décision rendue le 19 novembre, la qualité d’agir d’Égalité santé en français (Égalité Santé) et de monsieur Jacques Verge.

La province du Nouveau-Brunswick refusait de reconnaître Égalité Santé dans sa qualité d’agir pour poursuivre le gouvernement. Le 13 juin 2017, Égalité Santé et monsieur Jacques Verge ont déposé un avis de poursuite contre La Province du Nouveau-Brunswick et un exposé de la demande. La cour a statué et donné raison à l’organisme.

Le 24 septembre dernier, les deux parties se sont présentées devant la juge en chef qui devait reconnaître ou non le droit d’agir en répondant aux questions suivantes :

Les questions posées sont-elles des questions justifiables importantes? Égalité Santé et Jacques Verge ont-ils un intérêt dans les questions posées?

Y-a-t-il un autre moyen de saisir le tribunal? Sans prendre position sur le fond de la poursuite de 2017 d’Égalité Santé pour faire reconnaître les droits de la communauté francophone et acadienne en matière de santé, la juge en chef DeWare a confirmé le droit d’Égalité Santé de poursuivre la Province.

Égalité Santé et Jacques Verge étaient représentés par Me Ronald Caza et Me Gabriel Poliquin. La décision de la juge en chef et tous les documents relatifs à cette cause sont déposés sur le site d’Égalité Santé à l’adresse suivante :

Égalité Santé appuie la FJFNB et le programme Le Maillon

Dieppe, le 6 novembre 2020—Égalité santé en français N.-B. Inc. (Égalité Santé) appuie la demande de la Fédération des jeunes francophones du Nouveau-Brunswick (FJFNB) pour que le gouvernement provincial revienne sur sa décision de couper les fonds du programme Le Maillon.

Égalité Santé ne comprend pas que le gouvernement coupe ainsi un financement de quelques 40 000,00$ pour un programme de santé mentale alors que nous savons tous et toutes que la santé mentale est un enjeu pour notre jeunesse depuis fort longtemps et que nous vivons actuellement une période de pandémie. Ce programme est encore plus essentiel actuellement pour le bien-être et la bonne santé mentale de tous et de toutes et plus particulièrement de notre jeunesse.

Les propositions assimilantes de Gilles Lanteigne

Dieppe, le 5 novembre 2020— Les récentes déclarations de l’ancien directeur général du réseau de santé Vitalité, Gilles Lanteigne, dans les journaux de la famille Irving, ont de quoi nous surprendre de déclarer Jacques Verge, porte-parole d’Égalité santé en français (Égalité Santé).

Gilles Lanteigne avait, comme directeur général du réseau, la mission de voir au développement du réseau de santé francophone mais tout ce que nous avons vu durant son mandat de cinq ans, ce sont des fermetures de services de soins de santé comme l’oncologie à Grand-Sault et St-Quentin ou des interruptions de services comme l’obstétrique à Bathurst ou la pédiatrie à Campbellton. Il a même fermé un hôpital dans une période de pandémie et a nié les problèmes du Centre Restigouche jusqu’à la sortie du rapport de l’Ombud. Nous avons vu des débordements aux urgences et à chaque occasion, le problème qu’il identifiait était celui du manque de personnel. Au cours des cinq dernières années, Gilles Lanteigne n’a pas proposé ou trouvé des solutions à ces problèmes.

Maintenant à la retraite, il propose de partager des services avec la régie Horizon. En aucun temps, ce sujet ne fut discuté lors des réunions de Vitalité. Quelles sont ses véritables intentions? Est-ce qu’il se cherche un emploi sachant que la ministre de la Santé veut une réforme dans les six prochains mois? Veut-il s’associer à Kris Austin pour nous assimiler?

Au lieu de voir le réseau Vitalité progresser comme institution de notre communauté francophone et acadienne, nous avons vu un recul de notre réseau et les propositions de Lanteigne nous dirigent directement vers une gestion bilingue donc anglaise du système de santé… vers une seule régie de santé!

Égalité Santé est de plus en plus convaincu qu’il faut nommer comme direction générale du réseau une personne qui croit dans notre réseau comme une institution essentielle au développement et à l’épanouissement de notre communauté linguistique. Cette personne devra donner un coup de barre dans les orientations de notre réseau, décentraliser la prise de décision au niveau local, redonner le droit de parole aux professionnels de la santé et surtout voir au développement de ce réseau de santé.

Égalité Santé soutient que la communauté francophone et acadienne a droit à un réseau de santé distinct de celui de la communauté anglophone, qu’elle a droit de le gérer et de le gouverner et que ce réseau doit être doté des mêmes services de soins de santé que celui de la communauté anglophone.

Jamais un directeur général et une présidente n’auront autant nui au développement de notre réseau de santé que Gilles Lanteigne et Michelyne Paulin et, de ce fait, nui au développement d’une institution essentielle pour notre communauté, de conclure monsieur Verge.

Les défis de la nouvelle direction de Vitalité

Les défis de la nouvelle direction de Vitalité, peu importe qui sera nommé par la ministre de la Santé, seront nombreux. Le premier sera celui de reprendre de la crédibilité auprès des communautés francophones et plus particulière-ment des communautés rurales. Le lien de confiance entre celles-ci a été coupé de façon profonde par les décisions de Gilles Lanteigne. Qu’il suffise de parler des coupures de services d’oncologie à Grand-Sault et St-Quentin ou encore des interruptions de plusieurs services à Campbellton ou de l’obstétrique à Bathurst.

La nouvelle direction devra aussi relever comme deuxième défi celui de la transparence mais pas seulement celle d’un document sur la transparence mais d’une véritable transparence. Comment y arriver? Le premier élément est celui de véritables discussions sur les enjeux au sein du Conseil d’administration (CA) lors de réunions publiques. Le premier geste dans ce sens que devrait faire la nouvelle direction est de rendre publiques les deux résolutions adoptées à huis clos, selon la présidente et Gilles Lanteigne, soit celle de l’adoption par le CA du plan qui comportait la fermeture de trois (3) urgences du réseau en février 2020 et celle par laquelle le CA recommandait la fin des élections au sein de la régie et la formation d’un CA constitué de personnes nommées.

Le troisième défi sera celui de respecter la Loi et de faire un véritable rapport sur sa gestion et sa gouvernance lors de chaque réunion du CA. Mettre fin à des services d’oncologie quelques jours après une réunion du CA, ce n’est pas respecter ses obligations en vertu de la Loi, c’est inacceptable et c’est diminuer le rôle du CA à celui d’approuver aveuglément les décisions de la direction générale.

La nouvelle direction devra rapidement mettre fin au climat toxique qui existe dans nos institutions de santé. Il ou elle devra consulter et écouter les profes-sionnels de la santé et surtout ne pas les bâillonner comme ce fut le cas dans la dernière année. Les professionnels de la santé dénoncent la centralisation à outrance mise en place par le duo Lanteigne-Paulin. La semaine dernière plus de 700 médecins ont réclamé une décentralisation du système de santé au Québec. Que demandent-t-ils? « Les médecins réclament notamment la nomination d’un administrateur local dans chaque hôpital ». Qu’avons-nous entendu de la part de nos communautés? Avoir une direction locale!

Le recrutement du personnel sera un autre défi qui peut être comblé par le changement de climat dans nos institutions, la fin des coupures de services et l’ouverture de postes à temps plein.

Si la nouvelle direction décide de continuer dans la lignée de Gilles Lan-teigne, son mandat sera désastreux, en particulier, pour la communauté aca-dienne et francophone puisque les réformes à venir par le gouvernement Higgs ne seront pas favorables au développement de nos communautés!