Skip to content Skip to footer

Où sont les études?

Lors d’une entrevue au Téléjournal Acadie, le fiduciaire du réseau de santé Vitalité, Gérald Richard, nous informait qu’il avait mandaté une entreprise de consultants pour connaître les motifs des départs hâtifs du personnel du réseau. De mémoire, c’était en 2022. Depuis ce temps, aucune nouvelle de cette étude. Pourtant, avant de faire du recrutement, la priorité doit être à la rétention de son personnel actuel.

Connaître les motifs et les causes de ces retraites précoces, de ces changements de carrières ou encore de son nouvel emploi en santé mais au privé, ce sont des explications primordiales pour mettre fin ou atténuer la pénurie de personnel au sein du réseau Vitalité et réduire l’embauche de personnel des agences privées.

Le réseau devait aussi faire, par le biais d’une firme de consultants, l’évaluation de sa structure organisationnelle. Encore une fois, aucune nouvelle de cette étude. Tout ce que nous avons pu constater, ce sont quatre (4) nouveaux postes au niveau de ce que le réseau qualifie de « l’Équipe de leadership ». Pourquoi avions-nous besoin de ces postes en tenant compte que l’évaluation d’Agrément Canada donnait la note de 100% dans quatre secteurs dont la Gouvernance?

À lire les communiqués de presse du réseau, nous aurions cru que le personnel manquant était au niveau de la première ligne et non des hauts dirigeants et des gestionnaires. C’est ce que le réseau a toujours dit pour justifier les fermetures de services ou les urgences!

Nous avons encore une fois la preuve que la bureaucratie crée la centralisation et s’occupe plus du haut de la pyramide au détriment de la base et par le fait même des patientes et des patients.

Agrément Canada

Le 3 février 2023, le réseau de santé Vitalité émettait un communiqué de presse portant sur ses résultats suite à la visite d’évaluation d’Agrément Canada qui a eu lieu en juin 2022. Vitalité nous informe qu’il a obtenu une note de 100% pour le secteur Gouvernance.

Pourtant le 15 juillet 2022, le premier ministre Higgs nous annonçait des changements majeurs au niveau de la gouvernance des réseaux de santé : il mettait fin au mandat des membres du Conseil d’administration (CA) et nommait un fiduciaire pour remplacer les membres du CA. Nous sommes en droit de nous questionner sur cette évaluation par rapport à celle faite par le premier ministre qui affirmait que nous devions « avoir les bonnes personnes en place ».

Si la note était parfaite, pourquoi le réseau a-t-il créé de toute pièce le poste de PDG adjoint et deux catégories de vice-président? Qui a recommandé ces nominations?

Ce communiqué remet en question la pertinence des évaluations d’Agrément Canada. Comment pouvons-nous avoir des notes presque parfaites lorsque nous fermons des urgences les fins de semaine, des services de soins de santé sont fermés pour de courtes ou de longues périodes, que nous manquons de personnel?

Les évaluations prévues à des dates déterminées et annoncées nous fournissent-elles un véritable portrait de la situation? Est-ce que les informations fournies aux évaluateurs ont été préparées avec des lunettes roses?

Nous sommes en droit de nous questionner sur la véritable situation!

Les transferts en santé

Égalité santé en français N.-B. inc. (Égalité Santé) croit que dans le cadre des prochaines ententes fédérales provinciales, le transfert de fonds doit se faire dans un cadre de transparence et de conditions claires pour l’utilisation de ces fonds au niveau provincial.

De plus, dans le cas du Nouveau-Brunswick, la prémisse de base doit être le respect de l’article 16.1 de la Charte canadienne des droits et libertés qui reconnaît deux communautés linguistiques dans notre province, d’institutions égales pour les deux communautés.

Il faut ainsi que les ententes comme celle qui est négociée actuellement en santé, établissent clairement la part du financement pour chacune des communautés linguistiques en tenant compte que les deux communautés ont droit à des institutions égales nécessaires à leur protection et à leur promotion.

La santé est une de ces institutions, ce qui signifie que les fonds transférés ne peuvent pas aller dans les fonds généraux de la province ou seulement dans la régie anglophone. Ceci signifie également qu’il est possible en vertu de cet article, de la Loi sur l’égalité des deux communautés linguistiques du N.-B. et des obligations du fédéral en vertu de la Loi sur les langues officielles, d’assurer la survie et la promotion de la communauté linguistique de notre province, que le réseau Vitalité (réseau de la communauté linguistique francophone) reçoive une allocation de fonds supplémentaires pour arriver à une égalité de soins de santé.

Comme le fédéral et le provincial ont le devoir de respecter ces trois lois et que le gouvernement actuel nous a démontré son désintéressement envers la communauté francophone et ses institutions, Égalité Santé a fait des représentations auprès du fédéral pour s’assurer que notre communauté linguistique et son réseau de santé (Vitalité) progressent et offrent la même gamme de soins de santé que le réseau de la communauté anglophone (Horizon).