La récente déclaration de Pierre-Yves Julien, PDG de la Croix Bleue Medavie démontre à quel point cette entreprise ne comprend pas l’importance de respecter les droits linguistiques et le caractère bilingue de notre province, ce qui est très alarmant. Le 11 avril dernier, M. Julien déclarait « si vous me dites que j’ai plein de temps (…) je vais toujours pouvoir les servir dans leur langage de choix. », ce qui indique clairement l’absence de service bilingue en permanence.
Selon le président d’Égalité Santé en Français (ÉSF), Dr Hubert Dupuis, « nous avons là une preuve tangible de l’échec du gouvernement à s’assurer que ses obligations constitutionnelles soient respectées ». La commissaire Katherine d’Entremont a raison de s’inquiéter du partenariat possible entre la province et Medavie, telle qu’elle l’a exprimé en entrevue à Radio-Canada le 15 février dernier.
Selon le président d’ÉSF, cette déclaration explique aussi qu’Ambulance NB, dont la gestion relève de la Croix Bleue Medavie, ne respecte pas encore les droits linguistiques de nos deux communautés linguistiques.
Il est temps que le gouvernement s’assure que tant les Anglophones que les Francophones aient le droit d’être servi en tout temps, en tout lieu et peu importe l’urgence, dans la langue de leur choix.
« Un droit constitutionnel est une obligation du gouvernement qui n’existe pas en fonction du temps, du lieu ou de l’urgence; c’est une reconnaissance légale », conclue le président d’ÉSF. Cette obligation du gouvernement provincial doit être assurée par la province, même si ce n’est pas toujours le cas, comme l’illustre la situation d’Ambulance NB. « Le Nouveau-Brunswick reste quand même la seule province officiellement bilingue du Canada. Les services de santé devraient toujours pouvoir être offerts dans les deux langues officielles », ajoute le Dr Dupuis.