Dieppe, le 15 février 2018—-Égalité Santé a demandé au Conseil d’administration, lors de sa réunion du 13 février dernier, de reconsidérer la décision de sa direction générale de mettre fin aux soins en oncologie par le personnel infirmier des hôpitaux de Grand-Sault et de Saint-Quentin.
« Nous croyons que les prémisses qui ont poussé la direction générale à prendre cette décision sont erronées » affirme Dr Hubert Dupuis, président d’Égalité Santé. Selon Gilles Lanteigne, les normes reconnues ne soutiennent pas le maintien de ces services aux deux hôpitaux. Monsieur Lanteigne se base sur la norme de 50 patients de la BC Cancer Agency. Cette norme n’existe pas. La BC Cancer Agency parle de 50 drogues administrées par année pour maintenir la certification du personnel infirmier.
« Les experts affirment que chaque traitement en oncologie contient de 2.5 à 3 drogues par traitement ce qui signifie que le personnel de ces deux hôpitaux dépassera largement la norme suggérée par la BC Cancer Agency, de dire Dr Dupuis.
De plus, le Nouveau-Brunswick n’a pas encore adopté une norme quelconque pour les soins en oncologie. Il semble qu’un comité pourrait être mis en place pour faire l’étude de la question et suggérer une norme.
Il est aussi curieux de constater que les institutions anglophones offrent le service d’oncologie de la même manière qui était en place depuis fort longtemps à Grand-Sault et Saint-Quentin. Il est désolant de voir que le réseau francophone s’en prend à des centres hospitaliers francophones pour les démolir au lieu de rendre plus équitable l’accessibilité de services de santé à la communauté francophone et en particulier dans le cas de Grand-Sault et de St-Quentin. La décision du réseau de mettre fin aux services d’oncologie à Grand-Sault et de St-Quentin favorisera l’assimilation de francophones qui iront recevoir ces services à Perth-Andover.
De plus, la direction de Vitalité a invoqué aussi la question du transport des médicaments, ce qui est un faux débat. Le transport qui était en place respectait toutes les normes.
Enfin, Égalité Santé soutient qu’une décision de ce type relève du Conseil d’administration qui, selon la Loi sur les régies régionales de la santé doit diriger et gérer les activités et les affaires internes de la régie. La direction générale doit rendre compte au Conseil d’administration et c’est le Conseil d’administration qui doit prendre la décision lors d’une réunion publique.