Skip to content Skip to footer

Égalité Santé respêcte les règles procédurales

Dieppe, le 6 juillet 2023— Égalité santé en français N.-B. inc. (Égalité Santé) remporte une victoire procédurale importante dans l’un de ses recours judiciaires visant à concrétiser le droit de la communauté francophone et acadienne du Nouveau-Brunswick de gérer ses propres institutions en santé.

En mars 2023, la Province avait demandé à la Cour du Banc du Roi de radier les éléments essentiels de la requête en révision de la décision du 15 juillet 2022 soumise par Égalité Santé. Dans cette décision du 15 juillet 2022, le ministre de la Santé avait révoqué les Conseils d’administration des deux régies et nommé un fiduciaire, Gérald Richard, pour le réseau de santé Vitalité.

Les avocates de la Province avaient soulevé plusieurs arguments préliminaires qui visaient à faire rejeter la requête ou des composantes essentielles sur une base procédurale. Ils soutenaient notamment que cette requête en révision judiciaire constituait une multiplicité de procédures puisque selon elles, il s’agissait des mêmes faits et arguments invoqués dans la cause entamée par Égalité Santé le 13 juin 2017. Cette cause n’a pas encore été entendue par la Cour.

La Province soutenait également que les demandes faites dans la requête en révision, les affidavits d’experts et les déclarations de témoins non experts présentés par Égalité Santé ne respectaient pas diverses règles de procédure et devaient donc être radiés.

Dans sa décision rendue le 4 juillet 2023, la juge Krista Bourque rejette la demande de la Province visant à radier les éléments essentiels de la requête en révision de la décision du 15 juillet 2022. Elle accepte également les affidavits d’experts présentés par Égalité Santé. Pour ce qui des témoins non experts, elle les accepte en grande majorité tout en radiant quelques paragraphes secondaires qui sont non pertinents à la demande de révision de la décision du 15 juillet 2022.

Pour Égalité Santé, cette demande de la Province tout comme la contestation de notre droit d’agir dans la cause de 2017 constitue un abus des procédures par la Province. La Province cherche par tous les moyens de retarder l’audition de nos causes.

La PDG appuie Égalité Santé!

8 décembre 2022 – Dieppe, Égalité santé en français tient à souligner son appui envers la sortie de la Dre France Desrosiers, PDG du Réseau de santé Vitalité. Les déclarations faites au journaliste Nicolas Steinbach méritent d’être soulignées. En effet, Dre France Desrosiers trace une ligne dans le sable plus profonde que celle faite par le ministre Allain dans les dernières semaines. Sa déclaration donne espoir à la population acadienne et francophone sur la compréhension de la PDG de l’importance des institutions francophones pour notre communauté.

Égalité santé en français, souhaite que le premier ministre Higgs et son ministre de la Santé entendent les propos de son employée et reviennent sur leur décision de révoquer les Conseils d’administration élus des réseaux de santé et leur redonnent le pouvoir de choisir leur présidence du CA et sa direction générale.

Dre Desrosiers semble avoir compris l’importance de la communauté  dans la gouvernance et la gestion du réseau de santé francophone.  Le temps est venu de travailler ensemble avec la communauté et non de la diviser.

Bien que nous ne soyons pas toujours en accord avec les positions de Dre Desrosiers comme celles sur la centralisation, nous soulignons ses positions sur la nécessité d’un réseau de santé francophone et de CA distinct pour les deux réseaux de santé.

Égalité santé en français défend depuis 14 ans le droit de la communauté linguistique francophone et acadienne d’avoir ses propres institutions de santé, de les gérer et le droit à l’égalité des services de soins de santé égaux entre les deux réseaux de santé.

Qu’avez-vous fait pour nous?

Dieppe – le 17 novembre 2022–Lors de sa réponse à la demande des 21 organismes acadiens de retirer Kris Austin du Comité des députés conservateurs chargé de la révision de la Loi sur les langues officielles du Nouveau-Brunswick, Blaine Higgs a demandé de lui prouver que quelqu’un avait subi un recul au niveau des droits linguistiques.

Égalité santé en français N.-B. inc. (Égalité Santé) fait partie des 21 organismes signataires de cette demande de retrait de Kris Austin. Égalité Santé tient à rappeler à Blaine Higgs les gestes suivants qu’il a posés et qui ont nui et nuisent encore à la communauté linguistique francophone et acadienne (CLFA):

  • Il a maintenu la décision du gouvernement Gallant de privatiser la gestion du Programme Extra-Mural malgré l’opposition du Conseil d’administration de la régie de la communauté francophone, le réseau de santé Vitalité;
  • Il n’a rien fait pour corriger l’injustice et la discrimination causées par le maintien de l’examen NCLEX-NB soutenu par la NBNU au détriment des aspirants infirmiers-ières francophones ;
  • Il a utilisé toutes sortes de tactiques pour retarder l’audition de la poursuite d’Égalité Santé pour faire reconnaître le droit de la CLFA à des institutions de santé dirigées et gouvernées par celle-ci et des institutions offrant la même gamme de soins de santé offerts dans la régie de santé de la communauté anglophone;
  • Il a tenté de nier le droit d’agir d’Égalité Santé (de poursuivre la Province) alors que le gouvernement Graham avait négocié une entente hors cour avec Égalité Santé et que le gouvernement Alward avait reconnu par le plan de rattrapage l’inégalité de soins de santé entre les deux régies de santé. La Cour a réfuté ses arguments en novembre 2021;
  • Depuis le 13 juin 2017, le gouvernement n’a pas encore produit les documents appuyant sa défense, il a décidé que la cause serait défendue par une avocate d’une firme privée trois ans après le dépôt de la poursuite et nous en passons;
  • En novembre 2021, son gouvernement a publié un « plan de santé » qui propose pour la cinquième année « A Network Of Excellence » niant ainsi le droit de la CLFA d’avoir, de gérer et de gouverner ses propres institutions de santé;
  • Il a nommé sans demander à la CLFA deux individus pour mettre en place ce plan de santé qui va à l’encontre des droits de la CLFA;
  • Le 15 juillet 2022, il a sans aucune consultation abrogé le Conseil d’administration du réseau de santé francophone et mis fin au mandat des 8 membres élus démocratiquement par la communauté linguistique francophone et acadienne;
  • Il a nommé les deux responsables chargés de mettre en place le plan de santé de 2021 et le « A Network Of Excellence » comme fiduciaires des régies de santé.

Ces neufs exemples ne sont pas uniques. La liste est longue. Il ne faut pas seulement considérer ce que Blaine Higgs a fait ou autorisé mais il faut également considérer ce qu’il n’a pas fait.

Trois textes de lois appuient les droits de la CLFA, à savoir l’article 16.1 de la Charte, la Loi sur les langues officielles du N.-B. et enfin la Loi reconnaissant l’égalité des deux communautés linguistiques officielles au Nouveau-Brunswick, ou Loi 88 dont les principes ont été enchâssés dans l’article 16.1 de la Charte en 1993.

L’article 3 de la Loi reconnaissant l’égalité des deux communautés linguistiques officielles au Nouveau-Brunswick impose des obligations au gouvernement provincial :

« Le gouvernement du Nouveau-Brunswick, dans les mesures législatives qu’il propose, dans la répartition qu’il fait des ressources publiques et dans ses politiques et programmes encourage, par des mesures positives, le développement culturel, économique, éducationnel et social des communautés linguistiques officielles. »

Nous demandons à Blaine Higgs de nous prouver qu’il a respecté les obligations contenues dans cet article. Qu’avez-vous fait pour respecter cet article, messieurs Higgs et Austin? RIEN au contraire!

La communauté francophone et acadienne du Nouveau-Brunswick a-t-elle des institutions de santé comme elle en a le droit?

C’est devant plusieurs partenaires et alliés qu’Égalité santé en français a fait un compte rendu de la situation actuelle concernant leur poursuite envers la Province du Nouveau-Brunswick pour son non-respect de l’article 16,1 de la Charte canadienne des droits et libertés et de la Loi reconnaissant l’égalité des deux communautés linguistiques officielles au Nouveau-Brunswick. Une poursuite qui a commencé en 2017 et qui depuis est ralentie par la Province qui ne fait que trouver des subterfuges pour empêcher la communauté acadienne et francophone du Nouveau-Brunswick de se faire entendre devant les tribunaux. L’enquête au préalable qui devait avoir lieu du 16 au 18 mai prochain est reportée. La raison est que la Province a décidé de remettre la cause à un bureau d’avocats externe, ce qui va grandement retarder le processus. Nous soupçonnons le gouvernement de vouloir retarder le processus dans le but de retirer à la communauté francophone et acadienne la gestion des services qui sera transférée au privé, de s’inquiéter le président d’Égalité santé en français, Dr Hubert Dupuis.

Rappelons qu’en 2010, la Province du Nouveau-Brunswick avait signé une entente hors cour avec l’organisme. Cette entente permettait entre autres, le rattrapage pour réduire l’inégalité des services de soins de santé entre les deux communautés linguistiques. L’écart s’accentue de plus en plus au lieu de se réduire comme entendu. Ce n’est certainement pas avec le plan de santé de la ministre Shephard qui ne parle que d’un réseau d’excellence, et par la privatisation de la gestion des services de santé vers Médavie qui s’accentue, que la communauté francophone et acadienne recevra les services de santé auxquels elle a droit. Nous sommes profondément inquiets par le recul que semblent prendre les droits de la communauté francophone et acadienne du Nouveau-Brunswick et ce recul se fait ou se fera sentir dans plusieurs secteurs, pas seulement en santé, de soutenir le président Dr Hubert Dupuis.

Égalité santé en français ne baisse pas les bras, bien au contraire! L’appui officiel de 16 organismes du Nouveau-Brunswick dont entre autres, celui de l’Association francophone des municipalités du N.-B. ainsi que de nombreuses rencontres avec des groupes d’intérêts viennent renforcir le sentiment que la communauté francophone et acadienne est de plus en plus inquiète et que nous devons agir! La poursuite qui dure depuis maintenant plusieurs années engendre beaucoup de frais juridiques. L’organisme entame donc une campagne de financement à l’échelle provinciale et invite la communauté francophone et acadienne à donner via leur site Web www.egalitesante.com

Les réunions du Conseil d’administration de Vitalité fermées et opaques

Dieppe, le 15 mars 2021–Égalité Santé en français (Égalité Santé) dénonce l’attitude du président du Conseil d’administration (CA) du Réseau de santé Vitalité qui refuse de discuter en public de la position du CA par rapport au Plan de santé présenté par la ministre Shephard le 17 novembre 2021.

Dans sa réponse à la demande d’Égalité Santé de connaître l’opinion publique des membres du Conseil d’administration vis-à-vis le Plan de santé de la ministre Shephard le président du CA du Réseau de santé Vitalité répondait ce qui suit :

« Nous réitérons la position du Conseil d’administration par rapport au Plan provincial de la santé qui a été discutée à sa réunion à huis clos le 7 décembre 2021 en avant-midi. La position a été ramenée par le président à la rencontre publique du 7 décembre 2021 en après-midi. »

Le processus mis en place par le Réseau de santé Vitalité fait en sorte que le public n’a jamais été en mesure d’intervenir et d’interroger le Réseau de santé sur le Plan de santé de la ministre Shephard ainsi que les arguments des membres du CA.

Pour respecter le processus du Réseau de santé Vitalité, qui permet une période de dialogue avec le public d’une durée de 30 minutes, le public aurait dû aviser le réseau et envoyer ses questions par courriel 10 jours avant la réunion du 7 décembre 2021. La population n’étant pas informée que le sujet du Plan de santé de la ministre serait discuté lors de la réunion publique et encore moins lors d’une réunion à huis clos, le public n’a pas été en mesure d’ouvrir le dialogue sur le sujet avec les membres élus et nommés du Conseil d’administration du Réseau de santé Vitalité.

De plus, la période de dialogue avec le public a lieu après la réunion publique du réseau. Il est ainsi impossible d’influencer la décision ou remettre en question les motifs d’une décision du réseau.

Le Réseau de santé Vitalité se dit transparent et ouvert. Leur site Web mentionne également que le processus mis en place a pour but d’assurer le bon déroulement des échanges, d’offrir à tous les intervenants un temps de parole équitable et de permettre au Conseil d’administration de fournir des réponses complètes et en temps opportun. Pourtant dans les faits, le modèle de réunion est sans doute le plus fermé et opaque qui soit.

Comme nous l’avons vu dans les dernières semaines, il semble que des membres du CA soient bâillonnés. S’ils osent parler, ils ou elles sont intimidés et même suspendus. Le Réseau de santé Vitalité doit être ouvert à un véritable dialogue avec le public pour assurer à la population francophone et acadienne des soins de santé de qualité.

Le plan de santé

Dieppe, le 18 novembre 2021– Égalité Santé en français (Égalité Santé) est déçu et inquiet du contenu du document publié hier matin par la ministre de la Santé, Dorothy Shephard. Ce document intitulé « Stabilisation des soins de santé : Un appel à l’action urgent » contient très peu d’action immédiate.

Le document semble suggérer un réseau de santé bilingue puisque la ministre ne cesse de parler d’un réseau de soins primaires et de son réseau d’excellence. Égalité santé en français pense que le plan de la ministre n’est qu’un renforcement des pouvoirs entre les mains du ministère et de l’entreprise privée Medavie.

Le document parle très peu du rôle des régies de santé actuelles et souligne à la fin du document qu’en 2026, il y aura une transformation du système de santé en un réseau d’excellence. Alors que les régies de santé sont responsables de la détermination des besoins en santé et de la livraison des soins de santé, la ministre décide comment et par qui ils seront livrés.

Lors des consultations publiques, la population avait clairement indiqué qu’elle voulait le retour des directions d’hôpitaux et de la gestion locale. Que propose-t-elle? Un groupe de travail « pour assurer une approche cohérente et coordonnée de la transformation du système de santé ». Mais sans les régies de santé!

La ministre veut nous faire croire que grâce à la plateforme numérique de Medavie tout va se régler. Nous sommes en pleine crise de personnel. Où prendra-t-elle le personnel? Les médecins et les infirmières qui travailleront sur cette plateforme ne seront pas au bureau ou dans les hôpitaux. Le document a très peu d’informations sur la rétention et le recrutement du personnel. Il nous semble irréaliste que le problème de main d’œuvre soit réglé à si court terme.

Bien que le premier ministre et la ministre de la Santé aient annoncé depuis quelques semaines qu’il n’y aurait pas de fermetures d’urgences ou d’hôpitaux, nous voyons quand même des fermetures d’urgence, de lits ou de services plus ou moins prolongées, faute de personnel. Ce plan ne donne aucune solution concrète pour régler ce problème de rétention et recrutement.

Égalité Santé estime que les grands perdants de cette réforme seront la communauté linguistique francophone et les institutions de santé francophones. Puisque le réseau Horizon offre plus de services que le réseau Vitalité, c’est lui qui deviendra le réseau d’excellence.

Nous espérons que les membres du Conseil d’administration du Réseau de santé Vitalité en discuteront librement lors de la rencontre publique du Conseil d’administration le 7 décembre prochain. Les citoyennes et citoyens ont élu leurs représentants aux dernières élections de la Régie de santé, c’est le moins que nous puissions attendre d’eux et d’elles.

La déclaration erronée et injustifiable de Dre France Desrosiers

Dieppe, le 28 septembre 2021— La déclaration inexacte de Dre France Desrosiers le 24 septembre au sujet du taux de vaccination des employées de l’Hôtel-Dieu St-Joseph de Saint-Quentin (HDSJSQ), en plus d’être erronée est injustifiable.

La population du Restigouche est en droit de se demander pour quelles raisons, la PDG du réseau a ainsi donné une statistique erronée sur le taux de vaccination d’une seule des institutions du réseau et surtout pourquoi uniquement celle de l’hôpital de St-Quentin. Rien ne peut justifier la divulgation d’une statistique erronée, peu importe pour laquelle des institutions.

Pourquoi avoir même répondu à la question du journaliste? Dre Desrosiers aurait pu comme elle le fait régulièrement éviter la question, mais non, elle a même donné une statistique erronée de 40% comme si elle était préparée pour la question.

Heureusement, la population a senti qu’il y avait quelque chose d’anormal dans cette réponse et dans le pourcentage, comme si Dre Desrosiers avait un coup bas à donner à cette population. Le démenti du 27 septembre corrigeant ce taux qui serait de 64% ne change rien à la question fondamentale : pourquoi donner cette statistique erronée et viser un seul hôpital?

Ce n’est pas seulement la crédibilité de Dre Desrosiers qui est remise en question mais ses véritables intentions dans cette déclaration du 24 septembre dernier. Nous sommes en droit de nous demander s’il s’agissait d’une vengeance envers la population de cette région qui combat depuis longtemps les coupures de services du réseau. Voulait-elle ainsi reléguer au second plan la coupure de services à l’urgence durant la fin de semaine dans cette institution?

Peu importe le motif, cette déclaration est indigne de la PDG du réseau Vitalité. Comment pourrons-nous la croire à l’avenir? Allons-nous la croire lorsqu’elle affirmera qu’elle travaille pour les patients ou qu’elle est transparente?

Le Conseil d’administration devra discuter publiquement lors de sa rencontre du 5 octobre de cet incident et ceci même si la PDG nous offre en attendant toutes sortes d’excuses et de justifications. Pour nous, il s’agit de sa troisième bévue : nous devons mériter des services, la langue ne compte pas et maintenant des données erronées. Au baseball, à la troisième prise on est retiré. Est-ce le temps de retirer la PDG actuelle?

Les effets de la centralisation en santé!

Dieppe, le 26 août 2021—-Le réseau de santé Vitalité annonçait la semaine dernière, pour la énième fois, la réduction de services à l’unité d’obstétrique-gynécologie de l’Hôpital Régional de Campbellton (HRC) faute de personnel infirmier selon la direction générale du réseau Vitalité. Selon le réseau, cette réduction de lits devrait être de 6 à 8 semaines. Il faut se souvenir qu’il n’y a pas d’accouchements au HRC depuis plus d’une année et demie et que le réseau avait dit alors que ce n‘était que temporaire! Cette semaine, il nous annonce la fermeture des soins intensifs pour plusieurs jours!

Pourtant le réseau dans le cadre de son assemblée annuelle citait dans ses réalisations pour l’année 2020-2021 ce qui suit:

«Assurer un environnement attrayant pour le recrutement et le maintien en poste.

Accroissement des activités de recrutement de nouveaux employés et médecins.

Création d’un environnement de travail attirant pour être considéré comme un employeur de choix et assurer une meilleure adéquation entre la main-d’œuvre disponible sur notre territoire et nos besoins en personnel. » 

Alors pourquoi avons-nous encore des réductions de services dans la plupart des institutions du réseau? Pourquoi entendons-nous souvent que des personnes envoient leur offre de service et ne reçoivent aucune réponse du Réseau de santé Vitalité? Nous manquons de personnel dans l’ensemble du réseau, mais nous laissons des candidats se faire recruter ailleurs.

Malgré un évident problème de gestion de ressources humaines, le réseau maintient une structure centralisatrice déficiente et nuisible à la rétention et au bien-être des employés du Réseau. Lors des consultations tenues par la ministre Shephard, les intervenants ont affirmé, et ce lors de toutes les rencontres, que des directions locales devaient être remises en place pour le bien-être des employés, améliorer les problèmes de rétention et assurer un recrutement de personnels approprié à chaque établissement.

Non seulement ces fermetures pourraient être évitées ou du moins minimisées si les ressources humaines étaient décentralisées mais il faut savoir que ces fermetures n’aident nullement au recrutement et à la rétention du personnel qui s’épuise. Les employés du Réseau de santé Vitalité sont dévoués et veulent travailler dans un environnement respectueux de leur qualité de vie professionnelle et personnelle. Le système actuel de la ministre de la santé épuise nos professionnels de la santé et met à risque les citoyens francophones du Nouveau-Brunswick.

Nous sommes très inquiets de la situation. L’objectif avoué de la ministre Shephard est clair. Elle veut mettre en place « A network of excellence » qui se fera au détriment des institutions de santé francophones et du réseau francophone. La ministre et son employée font en sorte d’affaiblir le Réseau de santé Vitalité avant de publier le prochain plan provincial de santé pour mieux justifier ce « A network of excellence ». La communauté francophone et acadienne a droit à ses propres institutions de santé fortes et égales à celles de la communauté anglophone.

Une rencontre inquiétante

Dieppe, le 13 juillet 2021–Égalité santé en français (Égalité Santé) a rencontré la ministre de la Santé, l’honorable Dorothy Shephard, le 7 juillet dernier. Égalité Santé avait demandé cette rencontre pour présenter à la ministre les objectifs de l’organisme, ses revendications et ses préoccupations par rapport à la situation actuelle en santé.

Égalité Santé a dénoncé le silence de la ministre de la Santé et du premier ministre durant la crise de la langue provoquée par les déclarations de l’employée de la ministre, la directrice générale du réseau Vitalité, Dre France DesRosiers.

Égalité Santé soutient qu’il revenait à la ministre de la Santé de réaffirmer le droit de toute personne d’être soignée dans la langue officielle de son choix, ce qu’elle n’a pas fait. Pour ce qui est du premier ministre, ses déclarations sur la fusion de services de santé laissent présager de mauvais jours pour le réseau de santé Vitalité, le réseau de la communauté francophone.

Au cours des prochaines semaines ou mois, la communauté francophone devra suivre de très près le projet de la ministre Shephard soit celui « a network of excellence ». Cette nouvelle structure qui serait tout au plus bilingue et dominée par les institutions du réseau anglophone puisque le réseau Vitalité a très peu de services de soins de santé secondaires et tertiaires, confirmerait le rôle de second plan du réseau francophone.

Pour Égalité Santé, ce projet de la ministre Shephard et du gouvernement actuel n’est ni plus ni moins qu’une fusion des services de soins de santé et le rejet des droits inscrits dans la Charte de l’égalité de nos deux communautés linguistiques et de leur droit à des institutions propres, distinctes et égales. D’ailleurs la ministre a refusé à plusieurs reprises de se prononcer sur le droit à l’égalité de soins de santé entre les deux régies de santé. « A network of excellence » est dans la ligne de pensée du premier ministre puisqu’il ne voit pas la nécessité de deux régies de santé.

Contrairement au gouvernement conservateur précédent qui avait, par le biais du ministre Flemming, mis en place un plan de rattrapage pour viser l’égalité entre les deux réseaux, le gouvernement conservateur actuel et la ministre Shephard n’ont qu’un seul objectif soit celui d’affaiblir le réseau Vitalité et le voir disparaître!

Une structure démocratique?

Dieppe, le 2 juillet 2021–Égalité santé en français souhaite au nouveau Conseil d’administration du réseau Vitalité un excellent mandat qui sera marqué, nous le souhaitons, par la transparence et l’écoute des différentes communautés locales. Dans cette optique, Égalité Santé est disposé à travailler et collaborer avec le nouveau Conseil d’administration dans le but de faire avancer le réseau de santé francophone et ses institutions de santé.

Ce début de mandat se fera sous l’œil d’un nouveau plan de santé provincial qui devrait être révélé par la ministre de la Santé sous peu. Comme la ministre affirmait être à l’écoute des gens, nous devrions voir dans ce plan le rétablissement des directions locales et une décentralisation de la gestion de nos institutions de santé. Le réseau devra se préoccuper de l’intention gouvernementale de «fusionner» sous une forme quelconque l’offre de services de soins de santé, ce qui sera évidemment au détriment de la communauté francophone.

Malheureusement, nous devons constater que, suite à l’AGA 2021, l’ancien Conseil d’administration, sous la présidence de madame Michelyne Paulin, a posé ses pions pour assurer une continuité dans la gouvernance et la gestion de la régie francophone. Force est de constater que les membres élus par la population en 2021, même majoritaires en nombre occupent moins de postes au sein des comités du Conseil d’administration ce qui est anti-démocratique. Encore plus étrange est le fait que ce soit le Conseil dont le mandat prend fin qui décide qui fera partie des comités du nouveau Conseil d’administration.

Nous remarquons que les membres du Bureau de direction du réseau sont tous des personnes nommées par la ministre de la Santé alors que nous retrouvons au sein du Conseil d’administration 8 personnes élues et 7 nommées par la ministre. Le Comité exécutif est pour sa part formé de 7 personnes dont 5 sont des nommées. Dans notre démocratie, lorsqu’un parti obtient la majorité, ses membres occupent la majorité des postes dans les comités.

La Loi sur les régies régionales de la santé reconnaît que les membres élus sont en majorité, ils devraient donc occuper la majorité des postes dans les comités du Conseil d’administration et surtout au niveau des dirigeants de la régie.

Actuellement, selon les décisions prises par l’ancien Conseil d’administration le 22 juin dernier, iI est évident que c’est le ministère et la ministre de la Santé qui contrôlent de fait le réseau de santé Vitalité.

Comment pouvons-nous espérer une nouvelle approche et une amélioration de la situation, lorsque c’est l’ancien Conseil d’administration du Réseau de santé Vitalité qui décide qui fera partie du Bureau de direction, du comité exécutif et des comités du Conseil? Encore une fois, les droits de la communauté acadienne et francophone sont bafoués et les principes de base d’une bonne gouvernance sont mis de côté.