Il n’est pas nécessaire d’être un téléspectateur assidu de la télésérie « STAT » pour comprendre l’utilisation des agences privées en santé. Ces agences deviennent nécessaires devant l’échec des gestionnaires de nos réseaux de santé de recruter et surtout de retenir leur personnel.
Nos deux réseaux, Vitalité et Horizon, ont avoué faire appel à ces agences pour combler des postes au sein de leurs institutions. Mais pourquoi sommes-nous rendus là? Gérald Richard, fiduciaire du réseau Vitalité, affirmait dans une entrevue à Ici Acadie qu’il avait demandé à une firme privée de sonder les quelques 200 infirmiers et infirmières qui avaient quitté volontairement le réseau pour en connaître les raisons. Il disait avoir maintenant des « données probantes » qu’il n’a toujours pas divulguées.
Ces raisons ont été avancées depuis plusieurs années par plusieurs intervenant.e.s. Ce sont les suivantes : les conditions salariales, les horaires inflexibles, les congés d’été, le temps supplémentaire obligatoire et j’en passe.
Ce sont tous des éléments qu’une bonne gestion de notre réseau de santé aurait pu éviter mais qui se sont aggravés depuis 2015. On aura beau nous parler de pénurie mais celle-ci était prévisible et encore une fois, à cause d’une mauvaise gestion, rien n’a été fait, surtout pour les francophones. Citons la problématique de l’examen NCLEX-NB ou encore la centralisation des ressources humaines de Vitalité.
Encore maintenant, nous entendons de futurs professionnels de la santé nous dire qu’ils et elles n’ont eu aucun signe de Vitalité ou que les suivis ne se font pas mais qu’Horizon communique rapidement avec eux et elles.
Est-ce une tactique de nos dirigeants depuis 2015 pour affaiblir le réseau de la communauté francophone pour que l’objectif du premier ministre d’avoir une seule régie soit atteint? J ‘ose espérer que les hauts dirigeants du réseau Vitalité maintenant sous l’emprise du PM et du ministère seront d’abord francophones, et non seulement des fonctionnaires.
Jacques Verge