Dieppe, le 24 avril 2017 – Un avis d’action et un avis de question constitutionnelle ont été déposés au bureau du procureur général du Nouveau-Brunswick par Égalité Santé en Français (ÉSF) le 7 avril dernier. Ce recours aux tribunaux est enclenché pour réclamer les droits de la communauté francophone et acadienne en santé et ainsi contrecarrer la privatisation de nombreux services dans les hôpitaux. La poursuite sera effective au début de juin prochain. Égalité Santé réclame les droits de la communauté francophone et acadienne en vertu de l’article 16.1 de la Charte canadienne des droits et libertés et de la Loi reconnaissant l’égalité des deux communautés linguistiques du Nouveau-Brunswick. Selon les lois provinciales, tout requérant doit donner un avis de soixante (60) jours dans le cas d’une poursuite contre la province.
« Le gouvernement est en train de détruire les hôpitaux francophones en dépouillant la régie Vitalité de services hospitaliers essentiels » affirme le président d’Égalité Santé, Dr Hubert Dupuis. Au cours des derniers mois, le ministre de la Santé, Victor Boudreau, a multiplié les décisions axées vers la privatisation des services en santé et ce, sans respecter ni la position, ni l’autonomie de la régie Vitalité. « Non seulement ces décisions unilatérales ébranleront les hôpitaux de la régie; elles briment les droits constitutionnels de la communauté francophone et acadienne. » ajoute Dr Dupuis.
Tout comme le réseau Vitalité, Égalité Santé et d’autres organismes acadiens contestent la privatisation de la gestion des services alimentaires, des services d’environnement et des services de préposés au transport des malades dans les établissements du réseau de santé Vitalité. De plus, ÉSF se soucie sérieusement de l’intention du ministre de la santé de vouloir privatiser le programme Extra-Mural.
Le président d’Égalité Santé déplore cette ingérence du gouvernement Gallant: « Le gouvernement intervient là où il n’y a pas de problèmes. Le réseau Vitalité n’a jamais affirmé qu’il y avait un problème avec la gestion de ses services hospitaliers. Au contraire, chiffres et statistiques à l’appui, le réseau Vitalité a clairement démontré au ministre de la santé, Victor Boudreau, qu’il fait fausse route en imposant ces mesures. »
Selon les requérants, la communauté francophone et acadienne n’a pas la pleine et entière gestion et gouvernance de ses institutions de santé et contestent vigoureusement les actions prises et annoncées par le ministre de la Santé concernant les soins cliniques et non cliniques et leurs privatisations.