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Le service d’urgence : une nécessité pour sauver des vies

Dieppe, 31 août 2015 – Égalité Santé en Français (ÉSF) se réjouit de la position prise par les médecins de l’Hôpital de Grand-Sault par rapport à la possibilité de fermer les urgences de certains hôpitaux de minuit à 8 heures du matin, telle qu’avancée par le président-directeur général par intérim du Réseau Vitalité Jean Castonguay en juin dernier.

 

Selon le Dr Hubert Dupuis, président d’ÉSF, il est impensable que le gouvernement évoque même la possibilité de mettre en danger la survie de nombreuses personnes au Nouveau-Brunswick en réduisant les heures d’ouvertures des urgences. Le gouvernement a le devoir, et l’obligation morale, de veiller à la sécurité, la santé et la survie de sa population et des personnes qui transigent dans la province. « Songer à fermer une urgence même durant quelques heures est injustifiable », déclare Dr Dupuis.

 

Réduire les activités d’urgences dans la province signifie également diminuer les heures de travail du personnel, voire éliminer des emplois clés contribuant à l’économie du Nouveau-Brunswick. Depuis des décennies, le gouvernement, qu’il soit libéral ou conservateur, investit des millions pour créer des emplois. Éliminer des postes liés au bon fonctionnement des urgences viendrait à l’encontre des efforts déployés jusqu’à maintenant pour soutenir l’économie de la province.

 

ÉSF met en question le droit du ministère et du ministre de la santé de s’interroger sur ce sujet. Pour ÉSF, la gestion des institutions de santé de la communauté francophone du Nouveau-Brunswick est un droit constitutionnel reconnu dans la Charte canadienne des droits et libertés. C’est au Conseil d’administration du Réseau Vitalité de gérer ses institutions. Celui-ci s’est déjà prononcé contre la fermeture des urgences et la réduction des services dans les hôpitaux francophones en milieu rural.

 

Dr Dupuis ajoute que cette question est sur la table de discussion depuis le renvoi du PDG Rino Volpé en novembre 2014 et surtout, depuis l’intérim de monsieur Jean Castonguay. « Si le gouvernement veut épargner, qu’il coupe les contrats avec les firmes comptables comme Raymond Chabot Grant Thorton qui ne connaissent rien en santé. Les gens ne sont pas numéros ! », conclut-il.

 

Le Premier ministre reconnait l’égalité des services de santé pour les deux communautés linguistiques officielles

Dieppe, 22 juin 2015 – Égalité Santé en Français (ÉSF) félicite la décision du Premier ministre Brian Gallant d’accorder à la fondation de l’hôpital régional de Saint-Jean la permission d’acheter des équipements spécialisés de séquençage de l’ADN, tel qu’annoncé le 18 juin dernier. En renversant la décision initiale du ministre de la santé Victor Boudreau, le Premier ministre a reconnu l’égalité en matière de services de santé entre les deux communautés linguistiques officielles du Nouveau-Brunswick.

Depuis qu’ÉSF revendique l’égalité entre les deux réseaux de santé de la province, tous les ministres de la santé et les fonctionnaires ont rejeté nos demandes en avançant comme arguments la situation financière de la province, des critères d’accès, de viabilité clinique, d’efficacité, de sécurité des patients, et d’autres justifications à teneur économique. « Nous sommes fiers que le Premier ministre Gallant donne raison à nos revendications d’égalité des services de santé entre les deux communautés linguistiques, malgré tous les arguments contraires que le gouvernement a mobilisés jusqu’à maintenant », déclare le président d’ÉSF, Dr Hubert Dupuis.

Le laboratoire du Centre universitaire Dumont possédait déjà l’équipement de séquençage de l’ADN, ainsi que le personnel qualifié et la certification requise pour desservir non seulement le Nouveau-Brunswick, mais l’ensemble des provinces de l’Atlantique. Ainsi, le seul critère qui ait incité le Premier ministre Gallant à revenir sur la décision de son ministre de la santé, et d’accorder le droit à la fondation de l’hôpital régional de Saint-Jean d’avoir les mêmes équipements que le réseau Vitalité, est celui de l’égalité entre les communautés linguistiques officielles.

Le séquençage génétique devient un dossier historique dans les revendications d’égalité en matière de service de santé pour les deux communautés linguistiques officielles du Nouveau-Brunswick. Désormais, le gouvernement du Nouveau-Brunswick se doit de reconnaître que le réseau de santé Vitalité a aussi droit aux mêmes services de soins de santé que le réseau Horizon.

« L’égalité ne peut pas seulement se faire pour le réseau anglophone par rapport au réseau francophone, affirme, sans hésitation, Dr Dupuis. L’inverse est aussi vrai. »

Égalité Santé en Français dénonce la privatisation de services en santé

Égalité Santé en Français (ÉSF) dénonce la privatisation de la gestion de services alimentaires, d’entretien et du transport de patients au sein de la régie de santé Vitalité. Selon le Dr Hubert Dupuis, cette décision du ministre Boudreau correspond à de l’ingérence de la part du ministre dans les affaires de la régie. De plus, c’est un affront aux droits constitutionnels de la communauté francophone de gérer et de gouverner ses institutions, complète Dr Dupuis.

Cette décision risque de compromettre la capacité de la régie de santé Vitalité d’offrir des services en français ainsi que sa capacité de fonctionner uniquement en français. En vertu des droits constitutionnels et statutaires de la communauté de langue française du Nouveau-Brunswick à la gestion pleine et entière de ses institutions de santé, il doit revenir à la régie Vitalité, et seulement à la régie Vitalité de prendre de telles décisions.

Par ailleurs, cette décision n’a aucune logique administrative et économique. En procédant à la privatisation de services essentiels à la régie Vitalité, le ministre ajoute un niveau administratif dans le réseau de santé. En plus d’avoir à défrayer ce niveau administratif additionnel, la régie verra le système administratif des hôpitaux s’alourdir davantage, sans pour autant produire des économies comme ce fut le cas pour les buanderies, ajoute le Dr Dupuis.

« Cette décision du ministre va à l’encontre des positions prises par le Conseil d’administration en 2014 et réaffirmées lors de sa réunion de février 2015. Égalité Santé croit que le réseau de santé Vitalité est en tutelle. Qui prend les décisions au sein du réseau ? » se demande le Dr Dupuis. « Cette annonce confirme que c’est le ministre Boudreau. »

Égalité Santé soutient également que la décision du ministre – en plus de bafouer les droits de la communauté francophone – aura des effets négatifs sur la langue de travail de la régie, ainsi que sur le salaire que versera cette entreprise privée aux employés, qui sont en majorité des femmes. Ce sera encore une fois un coup dur aux revendications pour l’équité salariale dans la province.

Depuis son arrivée au pouvoir, le nouveau gouvernement affirme que la fonction publique provinciale connaît des problèmes financiers. Alors pourquoi ce secteur administratif est-il sous-traité par une entreprise privée qui empochera obligatoirement les profits générés, profits qui ne reviendront pas aux contribuables du Nouveau-Brunswick ?

Depuis plusieurs années déjà, Égalité Santé demande à la province de respecter les droits constitutionnels de la communauté francophone, mais encore une fois, le gouvernement honnit ces droits. Qui plus est, Égalité Santé trouve qu’il est inconcevable que cela soit réalisé par le gouvernement le plus francophone de l’histoire du Nouveau-Brunswick. « Nous devrons agir rapidement pour éviter que des torts irréparables soient faits envers notre communauté », conclut Dr Dupuis.

Propositions d’ÉSF pour la révision de la Loi sur le droit à l’information et la protection de la vie privée

Dieppe, 4 mai 2015 – Égalité Santé en Français (ÉSF) croit que le gouvernement doit profiter de la révision de la Loi sur le droit à l’information et la protection de la vie privée pour adopter des principes d’ouverture et de transparence qui feront de notre province un exemple à suivre de gouvernement imputable et redevable.

« L’information est la base de toute décision », explique Dr Hubert Dupuis, président d’ÉSF. « Si nous voulons que les citoyens s’impliquent dans le processus démocratique, il faut absolument qu’ils aient en main tous les documents nécessaires pour prendre des décisions éclairées ou pour se faire une opinion basée sur des faits », ajoute Dr Dupuis.

Il est temps de changer les prémisses sur lesquelles repose cette loi et faire en sorte que le plus d’information possible soit diffusée sur les sites du gouvernement et des organismes publics, y compris les municipalités.

ÉSF a donc fait huit (8) recommandations dans ce sens qui ont été soumises au gouvernement dans le cadre de la révision de la Loi sur le droit à l’information et la protection de la vie privée. Ces recommandations se retrouvent ci-dessous.

Le mémoire est disponible en téléchargement à l’adresse suivante : bit.ly/1bOoFBE

 

Le ministre Boudreau refuse de rencontrer ÉSF pour la gouvernance

Dieppe, 17 mars 2015 – Depuis le 14 octobre 2014, Égalité Santé en Français (ÉSF) demande au ministre de la Santé Victor Boudreau une rencontre pour discuter des soins de santé pour les Francophones, mais sans succès. ÉSF a même demandé au Premier ministre Brian Gallant d’intervenir pour organiser une telle rencontre. Bien que le Bureau du Premier ministre ait répondu qu’il le ferait, elle n’a toujours pas eu lieu, et n’est pas à l’horaire à ce jour.

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Selon le Dr Hubert Dupuis, « il est inacceptable que le ministre Boudreau n’ait pas encore rencontré ÉSF ».

Les 15 correspondances transmises par ÉSF au ministre Boudreau ont toujours reçu la même réponse : aucune rencontre avant avril et aucune discussion sur la gouvernance. « Pourtant, ÉSF a toujours discuté de gouvernance avec les autres ministres de la santé, même lorsque nous avions une poursuite devant les tribunaux de la province », ajoute le Dr Dupuis.

Dans la lettre envoyée le 4 mars, ÉSF spécifiait vouloir discuter des quatre sujets suivants :

1)       La structure de gouvernance du système de santé ;

2)        La centralisation des services dits « de soutien » au système de santé et les impacts de cette centralisation sur le droit de la minorité francophone du Nouveau-Brunswick à la gouvernance pleine et entière ;

3)       La fermeture ou le démantèlement des petits hôpitaux ruraux ;

4)       L’arrêt ou le transfert de services médicaux présentement offerts par les centres hospitaliers de Vitalité.

ÉSF ajoutait ceci : « En cas de fin de non-recevoir, nous n’aurons aucun choix que de procéder devant les tribunaux pour assurer la protection des droits de la minorité francophone du Nouveau-Brunswick à cet égard. »

Le ministre Boudreau, encore une fois, ne veut pas parler de gouvernance : « Je dois réitérer le point que la gouvernance ne sera pas sujet à discussion lors de la rencontre que vous proposez », a-t-il écrit dans sa lettre du 13 mars 2015.

Or, chacun des quatre sujets dont ÉSF voudrait discuter avec le ministre Boudreau ont pour thème commun le droit à la gouvernance de la minorité francophone du Nouveau-Brunswick sur ses institutions de santé.  En refusant de parler de gouvernance, le ministre Boudreau refuse d’engager des pourparlers substantiels et constructifs sur quoi que ce soit avec ÉSF.

« En effet, pourquoi le ministre Boudreau refuse de discuter de gouvernance avec ÉSF? Sans parler de gouvernance, comment pourrons-nous discuter des trois autres points qui en relèvent également ? », demande le Dr Dupuis.

ÉSF considère que le ministre Boudreau ne donne aucune autre alternative que la voie des tribunaux.

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Malgré le contexte budgétaire actuel, l’égalité réelle en santé doit être la priorité

Dieppe, le 10 mars 2015 – Égalité Santé en Français N.-B. (ÉSF) a remis au gouvernement, dans le cadre de la révision stratégique des programmes, un mémoire dans lequel l’organisme fait des propositions pour permettre au gouvernement de remettre les finances publiques sur la bonne voie. Selon le Dr Hubert Dupuis, le contexte budgétaire actuel ne doit pas servir de motif pour dénier aux francophones leur droit de gérer et de gouverner leurs institutions de santé.

 

ÉSF réclame la pleine gestion du réseau de santé par un Conseil d’administration dont tous les membres seront élus, ainsi que le droit du Conseil de choisir sa présidence, d’embaucher et de limoger sa direction générale ou son PDG. « C’est un droit qui est reconnu par la Charte et nous y tenons », ajoute Dr Dupuis.

Pour ce qui est des finances publiques, ÉSF se joint aux autres intervenants qui réclament la hausse de deux points de la TVH pour la faire passer de 13 % à 15 %. ÉSF préconise aussi le retour au taux d’imposition des particuliers d’avant 2008 et l’instauration d’une fourchette supplémentaire pour les personnes gagnant de 150 000 $ à 250 000 $, comme le suggérait le premier ministre Gallant avant son élection. Ces trois mesures devraient augmenter les revenus de la province de plus de 500 millions de dollars.

 

ÉSF croit aussi qu’il y a moyen de réduire les dépenses en santé. ÉSF soutient que le plan de réduction des dépenses par une augmentation de la productivité et une meilleure gestion de l’utilisation des installations entraînerait une réduction des dépenses des régies de l’ordre de 294,5 millions de dollars. Selon ÉSF, la régie Vitalité est sur la bonne voie à ce niveau. Pour sa part, la régie Horizon a augmenté ses dépenses de 17 millions de dollars pour l’année fiscale 2013-2014. Pourquoi le réseau Horizon ne suivrait-il pas le même parcours que Vitalité ?

« Pour que les droits de la communauté francophone soient respectés, avance Dr Dupuis, il faut abolir Ambulance NB, le Conseil de la santé et FacilicorpNB, et remettre leurs mandats aux régies de santé. Nous y voyons là une économie de plus de 18 millions de dollars ».

ÉSF propose également une réduction de 200 fonctionnaires au sein du ministère de la santé. « Nous avons là un dédoublement de postes. Les décisions et les dépenses sont faites au niveau des régies. Nous pouvons encore ici économiser 18 millions de dollars. »

« Les propositions d’ÉSF pourraient améliorer les finances de la province de plus de 845 millions de dollars en réduisant les dépenses et augmentant les revenus. Une fois les finances remises en ordre, le gouvernement devra amplifier ses plans de rattrapage en santé et en éducation pour la communauté francophone, » conclut Dr Dupuis.

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Les propositions sont en annexe

Pour consulter le Mémoire « Malgré le contexte budgétaire actuel, l’égalité réelle en santé doit être la priorité » au complet cliquez sur MÉMOIRE

Vitalité : un réseau de santé unique dans le système de santé au Nouveau-Brunswick

Dieppe, le 11 février 2015 – Égalité Santé en Français N.-B. (ÉSF) soutient que le gouvernement du Nouveau-Brunswick doit non seulement éviter les coupures budgétaires au sein du réseau de santé Vitalité, mais doit également, et surtout, y faire des investissements. Selon le Dr Hubert Dupuis, président d’ÉSF, le réseau de Vitalité a de nombreuses caractéristiques qui le distinguent du réseau de santé anglophone qu’il faut conserver pour maintenir le dynamisme de l’identité de la communauté acadienne et francophone.

Selon le Dr Dupuis, le gouvernement a admis que Vitalité était un réseau de santé universitaire lorsqu’il a reconnu le centre hospitalier universitaire Dr-Georges-L.-Dumont et ses trois centres hospitaliers universitaires affiliés (Edmundston, Chaleur et Campbellton). Les institutions universitaires sont des centres dont la mission comporte trois volets : pratiquer des soins de santé complets à la fine pointe, offrir des formations médicales adaptées et réaliser de la recherche au niveau de la santé. «On a désigné nos quatre centres universitaires. Maintenant, il faut leur donner les ressources humaines et financières pour remplir leur rôle », avance Dr Dupuis.

Les institutions hospitalières sont plus que des centres de soins de santé, ce sont aussi des institutions culturelles et d’épanouissement de la communauté francophone. La Cour Suprême a reconnu l’importance des institutions dans la promotion de la langue et de la culture. « C’est un outil pour la sauvegarde de notre communauté », ajoute Dr Dupuis.

Le réseau de santé Vitalité se distingue également par le territoire et la population qu’il dessert. La communauté francophone est une communauté qui vit principalement en milieu rural, qui est vieillissante, qui connaît des problèmes de santé et dont le niveau socio-économique est légèrement inférieur à celui de la communauté anglophone. C’est aussi une population qui vit dans des régions que le gouvernement tente de développer par des plans de relance depuis de nombreuses années. « Ces caractéristiques démontrent les différences entre la communauté francophone et anglophone et renforcissent le point qu’il faut continuer à investir dans les institutions de santé des francophones », explique Dr Dupuis.

« Le gouvernement a reconnu en 2010 que nous avions des besoins particuliers. Il faut maintenant donner à notre réseau de santé les moyens de répondre aux besoins de notre communauté acadienne et francophone », conclut le Dr Dupuis.

 

Égalité Santé en Français appuie l’AJEFNB

Dieppe, le 10 février 2015 – Égalité Santé en Français (ÉSF) appuie la plainte déposée par l’Association des juristes d’expression française du Nouveau-Brunswick (AJEFNB) devant le Commissaire fédéral aux langues officielles contre le ministère fédéral de la Justice.

« Il est inacceptable, selon le Dr Dupuis, président d’ÉSF, que le gouvernement fédéral coupe le financement de base de l’AJEFNB alors que tous les droits linguistiques de la communauté francophone ne sont pas reconnus et que ceux qui sont reconnus sont trop souvent remis en question. »

« La communauté francophone du Nouveau-Brunswick a besoin de cette ressource importante qu’est l’AJEFNB ; en plus de l’appuyer dans son développement collectif, elle contribue à la reconnaissance et à la défense de ses droits », ajoute Dr Dupuis.

 

Gardons nos petits hôpitaux francophones en région

Dieppe, le 3 février 2015 – L’idée lancée à la mi-janvier par le premier ministre et le ministre de la santé que tout était sur la table lors de la révision des programmes du gouvernement du Nouveau-Brunswick, y compris la fermeture de petits hôpitaux et d’écoles, signifie-t-elle que le gouvernement ne croit plus dans les régions de la province ? C’est la question que se pose le président d’Égalité Santé en Français (ÉSF), Dr Hubert Dupuis, suite à ces déclarations.

Tout comme le soulignait un ancien ministre de la santé sur les ondes de Radio-Canada Acadie plus tôt en janvier, Dr Dupuis est convaincu qu’il faut maintenir en place les petits hôpitaux de notre province. « Nous avons besoin des urgences en région », indique-t-il. « La distance pour obtenir les soins est un élément important à la survie de notre population. Nous sommes dans une province où la plupart des gens vivent en région, dans des communautés rurales. La province du Nouveau-Brunswick, ce n’est pas seulement les trois villes de Saint-Jean, Fredericton et Moncton. Pourtant, c’est ce que semblent croire les fonctionnaires du ministère de la santé », ajoute Dr Dupuis.

De plus, le réseau de santé francophone a atteint sa limite d’accueil. La fermeture d’un seul hôpital communautaire ne pourrait pas être absorbée par les autres hôpitaux du réseau, qui eux fonctionnent déjà à pleine capacité. Une seule fermeture aurait comme effet de diminuer l’accessibilité aux soins de santé de la population francophone et acadienne.

Depuis de nombreuses années, les gouvernements libéraux et conservateurs ont initié des plans de relance des régions. Or, fermer les hôpitaux ruraux va à l’encontre de ces plans de relance et équivaut à perdre les investissements réalisés dans nos régions. Est-ce que le gouvernement libéral du Nouveau-Brunswick serait en train d’abandonner nos régions ?

En santé, le réseau Vitalité a fait son travail pour maintenir les acquis des hôpitaux en région. Il a réduit ses dépenses, y compris au niveau du coût par patient, sans pour autant couper un seul lit d’hôpital. Par contre, il faut reconnaître qu’en région les lits d’hôpitaux sont souvent accaparés par des patients en attente d’un transfert dans un hôpital ayant plus de services, ce qui démontre l’importance de maintenir les plans de relance dans les régions.

« Les gens des communautés rurales ne vont pas à l’hôpital par plaisir, mais par nécessité. Les hôpitaux ruraux remplissent un besoin en soins de santé dans nos communautés francophones. Ce qu’il faut faire, c’est investir dans nos petits hôpitaux ruraux francophones et y augmenter les services, parce que nos petits hôpitaux francophones sont, eux aussi, en situation de rattrapage », conclut le Dr Dupuis.

 

 

 

Les francophones en situation de rattrapage

Dieppe, le 27 janvier 2015 – Depuis plusieurs années, les gouvernements ont reconnu que les institutions francophones en éducation et en santé au Nouveau-Brunswick devaient être mieux financées. En santé, le gouvernement libéral de Shawn Graham a reconnu en 2010 que le réseau de santé francophone méritait un plan de rattrapage sur cinq ans. En novembre 2012, le gouvernement conservateur de David Alward confirmait ce fait et publiait son plan de rattrapage de quelques 10 millions de dollars sur cinq ans.

2015 01 27 Communiqué ÉSF Plan de rattrapage

La situation de nos institutions de santé et d’éducation n’a pas changé selon le président d’Égalité Santé en Français (ÉSF), Dr Hubert Dupuis. « Le réseau de santé Vitalité a fait des coupures budgétaires et a amélioré ses pratiques à un point tel qu’il a accumulé un surplus en 2013-2014. Il se dirige même vers un deuxième surplus qui serait, celui-ci, de l’ordre de quelques 12 millions de dollars », explique Dr Dupuis. À l’opposé, le réseau de santé Horizon a fait moins de coupures au niveau de son personnel et a même augmenté ses dépenses en 2013-2014.

« Ces surplus réalisés par le réseau de santé Vitalité doivent être réinvestis dans Vitalité. Ce n’est pas avec le budget de 10 millions de dollars du Plan de rattrapage annoncé en novembre 2012 que nos institutions de santé francophones seront égales à celles du réseau Horizon », continue le Dr Dupuis.

Face à ce constat, la question à se poser est la suivante : dans l’ensemble du secteur de la santé, où peut-on faire des économies ? « Ça nous apparaît peu logique de couper dans le réseau de santé qui a gagné en efficacité et a réduit ses dépenses. De plus, le réseau Vitalité ne peut être considéré comme égal au réseau Horizon lorsque nous regardons les services secondaires et tertiaires que celui-ci offre en double, sinon en triple », avance le Dr Dupuis.

« Les lois reconnaissent que les institutions francophones au Nouveau-Brunswick doivent être égales à celles de la communauté anglophone. Ces lois stipulent clairement que la province est responsable de s’assurer que les institutions des deux communautés soient égales, affirme le Dr Dupuis. Ce n’est pas le temps de couper dans le réseau francophone, au contraire. »