Skip to content Skip to footer

La santé a été épargnée, mais des améliorations demeurent à portée de main

Dieppe, 4 février 2016 – Égalité Santé en Français (ÉSF) se réjouit que le budget provincial ne présente pas de réduction dans le domaine de la santé. La santé profitera d’une hausse de son budget 2016-2017 de quelques 66,7 millions de dollars par rapport à l’année précédente. Selon le président d’ÉSF, Dr Hubert Dupuis, cette légère augmentation permettra le maintien des services de santé au même niveau que l’an dernier.

ÉSF s’accorde avec la proposition du ministre Melanson de réduire le nombre d’organismes, de conseils et de commissions. À cet effet, ÉSF avait proposé dans son mémoire sur la révision stratégique des programmes, l’élimination du Conseil de la santé. Son abolition n’aurait aucun effet sur les soins et les services offerts aux patients. De plus, les régies ont la capacité de faire par elles-mêmes les sondages actuellement menés par ce conseil.

Suivant la même logique, ÉSF est d’avis que le nombre de membres du Conseil d’administration de la régie Vitalité pourrait passer de 15 à 13, 11 ou même 9 individus, à condition que ceux-ci soient élus par suffrage. L’élimination de toute nomination politique et partisane permettrait au gouvernement d’assurer le respect des droits de la communauté francophone, en plus de donner à la régie les moyens pour une saine gestion.

Enfin, ÉSF s’inquiète des répercussions du transfert de plusieurs services gérés par les régies vers le secteur privé, comme l’entretien des équipements informatiques et l’archivage des dossiers médicaux. Une telle approche déshabille encore une fois la communauté francophone de son expertise pour la transférer à des institutions anglophones. Les cas de FacilicorpNB et AmbulanceNB en sont des exemples flagrants. Dr Dupuis précise que la régie Vitalité peut fort bien gérer ce dossier tout en y faisant des économies.

 

 

Les réunions publiques du Réseau de santé Vitalité deviennent de pures formalités

Dieppe, le 9 décembre 2015 – Récemment, le Réseau de santé Vitalité a annoncé qu’il allait tenir une rencontre sur le Plan des services cliniques avec son Conseil d’administration (CA) le 14 décembre prochain et que cette réunion allait se tenir à huis clos, allant ainsi à l’encontre de la Loi sur les régies régionales de santé.

Selon le président d’Égalité Santé en Français, Dr Hubert Dupuis, le Plan des services cliniques est une responsabilité du Réseau prévue en vertu de la Loi sur les régies régionales de santé (article 32). Le Plan doit détailler la description des services cliniques (soins de santé) que le Réseau va offrir à sa clientèle. Au-delà d’une simple énumération des services, le Plan doit comprendre le lieu où ces services seront offerts et de quelle façon ils seront offerts. Il est également clairement stipulé que le Réseau doit consulter la population lors de ses réunions (article 33).

Or, le Réseau vient de nous confirmer que cette réunion aura lieu à huis clos, ce qui va à l’encontre de sa propre politique, ajoute Dr Dupuis. « Il nous semble de plus en plus évident que le Réseau Vitalité tient, au préalable de chacune des réunions de son CA, des réunions à l’abri des regards où les membres sont informés des décisions qui seront présentées au public. Les membres du CA ont clairement déjà été avisés de la situation puisqu’ils ne posent presque jamais de questions lors des réunions publiques, ce qui n’est pas normal », continue le Dr Dupuis.

Les réunions publiques du Réseau Vitalité se transforment en de pures formalités pour se conformer à la loi et bien paraître, alors qu’elles devraient être utilisées pour débattre des sujets importants qui visent le développement et la saine gestion de notre système de santé francophone.

Il est temps que le Conseil d’administration joue réellement son rôle et que les discussions de ce dernier soient toutes publiques comme sa politique (CA-120) le précise. Les citoyens et citoyennes ont le droit de prendre part aux discussions et de contribuer au processus décisionnel en exprimant leurs commentaires et suggestions. C’est l’entière responsabilité du CA de s’en assurer. Chose certaine, il ne peut pas continuer longtemps à servir d’étampe aux décisions du ministre de la Santé ou de son employé, le PDG du Réseau Vitalité.

 

Qui décide réellement dans le Réseau Vitalité ?

Dieppe, 28 octobre 2015 – Lors de la réunion publique du Conseil d’administration de la régie Vitalité, le 6 octobre 2015, le public a appris que le Réseau avait fait parvenir une troisième option au ministre de la Santé dans le dossier de la transformation et de la modernisation du système de santé du Nouveau-Brunswick. Selon Gilles Lanteigne, PDG de Vitalité, cette option avait été signalée au ministre Boudreau le 2 octobre et il attendait une réponse de sa part.

Les médias ont fini par nous apprendre que cette troisième option consistait en la réduction de 99 lits au sein du Réseau de santé Vitalité.

Selon la Loi sur les régies régionales de santé, la responsabilité de préparer et de soumettre le Plan d’affaires ou le Plan des services cliniques relève entièrement de la régie, et non du ministre de la Santé. Or, les fonctionnaires et le ministre de la Santé ne respectent pas la Loi car ils s’imposent dans la gestion de la régie. En effet, le Ministère a fait parvenir à la régie un document en août 2015 stipulant ses requêtes au niveau du Plan des services cliniques, incluant la fermeture des urgences la nuit de trois hôpitaux francophones et la transformation des petits hôpitaux en Centre de santé communautaires.

L’article 30 de la Loi sur les régies régionales de santé est pourtant clair :

Une régie régionale de la santé :

  1. a) détermine les besoins de santé de la population qu’elle dessert ;
  2. b) détermine les priorités concernant la prestation des services de santé à la population qu’elle dessert ;
  3. c) affecte les ressources conformément au plan régional de la santé et d’affaires.

Le ministre doit donc approuver le Plan d’affaires et des services cliniques, mais ce n’est pas à lui de déterminer les besoins de la population et la façon de livrer les services pour y répondre. « Ce qui se passe actuellement est de la pure ingérence politique de la part du ministre et des fonctionnaires », affirme le Dr Dupuis. « C’est de la micro gestion. En vertu de la Loi, ce n’est pas leur rôle. »

Présentement, les rôles semblent être inversés entre le Réseau et le Ministère. Selon la Loi, le ministre de la Santé doit allouer les montants à chaque régie, établir les grandes balises et laisser les régies faire leur travail. Pour sa part, le PDG doit travailler pour la régie et répondre au Conseil d’administration, et non se faire dire quoi faire par le ministre. On peut donc se questionner sur les raisons qui ont incité le Conseil d’administration de soumettre une troisième option au ministre. Qui décide réellement dans le Réseau de santé Vitalité ?

Où sont les priorités du Réseau de santé Vitalité?

Dieppe, 22 octobre 2015 – Égalité Santé en Français (ÉSF) se questionne sur le rôle que joue actuellement le Conseil d’administration du Réseau Vitalité depuis quelques réunions. Selon le Dr Hubert Dupuis, président d’ÉSF, le Conseil d’administration ne rempli plus ses fonctions telles que stipulées par la Loi, mais surtout, il ne joue plus le rôle qui lui revient en tant qu’institution francophone.

Lors de la dernière réunion du Conseil d’administration, aucun membre de ce Conseil n’a questionné – du moins en public – la création d’un poste de vice-président, Ressources humaines, Gestion des contrats et des projets d’infrastructure majeurs, créé par le PDG du Réseau, Gilles Lanteigne. Effectivement, la résurrection de ce poste a été annoncée quelques jours avant la réunion du Conseil d’administration du 6 octobre 2015.

Toutefois, l’article 20 de la Loi sur les régies de santé régionales stipule clairement que « les activités et les affaires internes d’une régie régionale de la santé sont dirigées et gérées par un conseil » d’administration formé de 15 membres. Par conséquent, le CA aurait dû approuver la création du poste avant qu’il ne soit annoncé publiquement.

Dr Dupuis ajoute que l’abolition de ce poste, parmi d’autres, a été réalisée lors de la restructuration du 25 février 2013 par le directeur général de l’époque, Rino Volpé. Celui-ci avait alors reçu l’aval du Conseil d’administration, tel qu’entendu par la Loi.

« Nous devons nous poser les questions suivantes », ajoute Dr Dupuis. « La première question est de se demander pourquoi nous avons besoin d’un tel poste puisque le réseau a fonctionné sans ce poste depuis plus de trente (30) mois.  Est-ce que la situation des ressources humaines est devenue si problématique ? Si oui, à partir de quels constats a-t-on décidé que la situation est problématique ? »

Il faut aussi se demander pourquoi le nouveau PDG a besoin d’une personne à ce poste alors que les deux autres personnes qui l’ont précédé n’en avaient pas besoin ? Est-ce un manque de compétence du nouveau PDG ou une commande politique ? Sommes-nous en train d’assister au retour d’une structure centralisatrice comme nous avions et qui ne fonctionnait pas ?

Si le contexte financier est si désastreux que l’on songe à fermer des urgences et ainsi mettre des vies en danger ou encore à fermer près de 100 lits dans le Réseau, quelle devrait être la priorité d’un PDG ? La réponse est simple, selon le Dr Dupuis. « Les patients doivent toujours passer en premier ! »

Georges Grondin : un combattant et un visionnaire dont l’Acadie peut être fière

Dieppe, le 15 octobre 2015 – C’est avec grande émotion qu’Égalité Santé en Français (ÉSF) salue le riche héritage qu’a légué le Dr J.W. Georges Grondin à la communauté francophone et acadienne du Nouveau-Brunswick.

Grâce à la force, la détermination et le courage du Dr Grondin – que l’on peut considérer comme l’un des trois grands pionniers de l’institution francophone qu’est le centre hospitalier universitaire Dr-Georges-L.-Dumont – la communauté francophone et acadienne du Nouveau-Brunswick peut aujourd’hui bénéficier d’un système de santé francophone fort et en continuelle croissance.

Dr Grondin était d’abord et avant tout un homme de valeurs ; tout au long de sa carrière, ses confrères et collègues de travail l’ont reconnu comme un grand défenseur des patients et de la communauté francophone dans son ensemble. Passionné de son travail et de la cause francophone et acadienne, Dr Grondin a contribué activement à la planification en vue de la construction de l’hôpital Dr-Georges-L.-Dumont. Sans la vision de cet homme, le système de santé francophone de notre province ne serait pas le même aujourd’hui, et pour cela, nous lui sommes éternellement reconnaissants.

Dr Grondin a compris l’importance de la bataille des Francophones et des Acadiens du Nouveau-Brunswick ; il a pris les rênes de cette bataille tout au long de sa carrière, et il peut être fier de ses victoires.

L’Acadie vient de perdre un autre de ses grands bâtisseurs et un pionnier du système de santé francophone. ÉSF offre ses plus sincères condoléances à sa famille et ses proches.

-30-

POUR INFORMATIONS OU COMMENTAIRES:

Dr Hubert Dupuis, président

 

 

Est-ce que le Réseau de santé Vitalité essaie de cacher des informations ?

Dieppe, le 6 octobre 2015 – Égalité Santé en Français (ÉSF) se questionne sur les processus de collecte et de partage des données, ainsi et les consultations qui permettent au Réseau de santé Vitalité de prendre des décisions éclairées dans le meilleur intérêt de la communauté francophone et acadienne.

Au cours des derniers mois, nous avons demandé au Réseau de santé Vitalité de nous fournir les rapports de son comité consultatif sur les services cliniques. En mai 2015, nous avons fait une présentation à ce comité et nous voulions voir comment notre présentation avait été synthétisée. Le 9 juillet 2015, nous recevions comme réponse « qu’aucun compte-rendu ou rapport n’a été produit en lien avec les pourparlers tenus lors de cette réunion ».

 

Selon le Dr Hubert Dupuis, président d’ÉSF, il est difficile de croire qu’une trentaine de professionnels se réunissent pour prendre part à une présentation sur l’état des services cliniques au sein du Réseau et qu’aucune note ne soit prise. Au-delà des bonnes pratiques attendues lors d’une réunion tenue par une institution comme Vitalité, c’est à se demander pourquoi nous réunissons autant de personnes sur trois jours, si ce n’est pour avoir un document justificatif de cette rencontre.

Au mois d’août dernier, nous avons fait une seconde demande pour recevoir le rapport de la rencontre de ce même comité. Encore une fois, le Réseau a refusé de nous fournir les documents. Cette fois-ci l’argument présenté était que « la divulgation du contenu du procès-verbal de cette réunion aurait pour effet de révéler : des avis, des opinions, des proposions, des recommandations élaborés par ou pour l’organisme public ou un ministre – alinéa 26(1) a). ou des projets relatifs à la gestion du personnel ou à l’administration du Réseau de santé Vitalité qui n’ont pas encore été mis en œuvre – alinéa 26(1) c). »

Selon le Dr Dupuis, un comité consultatif doit faire des recommandations, mais c’est au Conseil d’administration de prendre position sur les recommandations de ce comité. Comme le Conseil d’administration représente la communauté francophone et acadienne, celle-ci doit être capable de partager son point de vue et ses réactions avec ceux qui ont été nommés et élus pour la représenter. Le comité a donc le devoir de fournir les procès-verbaux de ses rencontres lorsqu’une demande lui provient d’un citoyen ou d’un groupe de citoyens.

Lors de la dernière réunion publique du Réseau, lorsque questionné sur le sujet, le PDG par intérim, Jean Castonguay, a affirmé que tout est public et que nous aurions l’information demandée. Que se passe-t-il maintenant, si on ne fournit pas les documents en question ? Veut-on nous cacher des informations ? Est-ce que le ministère a déjà décidé quel serait le Plan des services cliniques du Réseau Vitalité et que celui-ci nous fera croire que c’est sa position également ?

Il est à souhaiter que les membres du Conseil d’administration soient plus transparents que cela ! Ils sont avant tout nommés et élus pour représenter la communauté francophone et acadienne ! Ils ont donc le devoir de représenter la communauté comme premier chef, en consultation avec le ministre de la santé. Espérons que ce n’est pas une autre structure qui désert l’intérêt du gouvernement d’abord !

 

Rapport du ministre Doherty sur la Loi sur le droit à l’information et la protection de la vie privée : Égalité Santé se prononce

Dieppe, le 11 septembre 2015 – Égalité Santé en Français (ÉSF) s’accorde avec les commentaires émis par la Commissaire à l’accès à l’information et la protection de la vie privée quant à deux recommandations présentées par le ministre Dr Ed Doherty le 28 août dernier. Tout comme Me Anne Bertrand, ÉSF estime qu’il y aurait conflit d’intérêts si les organismes publics obtenaient le pouvoir de déterminer du caractère frivole, abusif ou vexatoire d’une demande d’information.

La formule actuelle, où la Commissaire est seule détentrice du pouvoir de déterminer ce qui est considéré comme frivole, abusif ou vexatoire, répond mieux aux principes de justice naturelle. En plus de présenter une source possible de conflit d’intérêts pour les organismes publics, le changement proposé par le ministre Doherty ne ferait qu’augmenter le nombre de plaintes à la Commissaire pour réponse insatisfaisante à une demande.

Frais liés aux demandes d’information

Parmi ses recommandations, le ministre Doherty voudrait également considérer l’ajout de frais liés aux demandes d’information. À cette proposition, ÉSF répond qu’il faut se souvenir qu’en campagne électorale le Parti libéral du Nouveau-Brunswick promettait un gouvernement plus transparent. L’ajout de frais irait à l’encontre de cette promesse électorale puisqu’elle fait obstacle à l’accès à l’information.

Alimenter une culture d’information serait une solution plus démocratique. Au lieu que le public soit obligé de faire des demandes d’accès à l’information à la pièce, les ministères devraient prendre l’habitude de partager l’information sur leur site web, de sorte qu’elle soit accessible à tous. Ce processus éviterait la multiplication des demandes d’informations par le fait même.

« Il faut que le processus d’accès à l’information soit plus démocratique. Il ne faut pas oublier que l’information demandée par la population lui appartient, et qu’elle a le droit d’y avoir accès en toute transparence », affirme Dr Hubert Dupuis, président d’ÉSF.

La fermeture des cours de justice, de Service NB et des urgences est un bon exemple. Pourquoi ne retrouvons-nous pas toutes les données à ce sujet sur le site du GNB ? Les députés, particulièrement lorsqu’ils deviennent ministres, semblent oublier qu’ils et elles ont été élus pour diriger à notre place et pour prendre les meilleures décisions pour l’ensemble des citoyens. Ont-ils peur de nous fournir les données sur lesquelles ils et elles se basent pour décider ? Est-ce parce que les données ne justifient pas leurs décisions ?

 

Le service d’urgence : une nécessité pour sauver des vies

Dieppe, 31 août 2015 – Égalité Santé en Français (ÉSF) se réjouit de la position prise par les médecins de l’Hôpital de Grand-Sault par rapport à la possibilité de fermer les urgences de certains hôpitaux de minuit à 8 heures du matin, telle qu’avancée par le président-directeur général par intérim du Réseau Vitalité Jean Castonguay en juin dernier.

 

Selon le Dr Hubert Dupuis, président d’ÉSF, il est impensable que le gouvernement évoque même la possibilité de mettre en danger la survie de nombreuses personnes au Nouveau-Brunswick en réduisant les heures d’ouvertures des urgences. Le gouvernement a le devoir, et l’obligation morale, de veiller à la sécurité, la santé et la survie de sa population et des personnes qui transigent dans la province. « Songer à fermer une urgence même durant quelques heures est injustifiable », déclare Dr Dupuis.

 

Réduire les activités d’urgences dans la province signifie également diminuer les heures de travail du personnel, voire éliminer des emplois clés contribuant à l’économie du Nouveau-Brunswick. Depuis des décennies, le gouvernement, qu’il soit libéral ou conservateur, investit des millions pour créer des emplois. Éliminer des postes liés au bon fonctionnement des urgences viendrait à l’encontre des efforts déployés jusqu’à maintenant pour soutenir l’économie de la province.

 

ÉSF met en question le droit du ministère et du ministre de la santé de s’interroger sur ce sujet. Pour ÉSF, la gestion des institutions de santé de la communauté francophone du Nouveau-Brunswick est un droit constitutionnel reconnu dans la Charte canadienne des droits et libertés. C’est au Conseil d’administration du Réseau Vitalité de gérer ses institutions. Celui-ci s’est déjà prononcé contre la fermeture des urgences et la réduction des services dans les hôpitaux francophones en milieu rural.

 

Dr Dupuis ajoute que cette question est sur la table de discussion depuis le renvoi du PDG Rino Volpé en novembre 2014 et surtout, depuis l’intérim de monsieur Jean Castonguay. « Si le gouvernement veut épargner, qu’il coupe les contrats avec les firmes comptables comme Raymond Chabot Grant Thorton qui ne connaissent rien en santé. Les gens ne sont pas numéros ! », conclut-il.

 

Le Premier ministre reconnait l’égalité des services de santé pour les deux communautés linguistiques officielles

Dieppe, 22 juin 2015 – Égalité Santé en Français (ÉSF) félicite la décision du Premier ministre Brian Gallant d’accorder à la fondation de l’hôpital régional de Saint-Jean la permission d’acheter des équipements spécialisés de séquençage de l’ADN, tel qu’annoncé le 18 juin dernier. En renversant la décision initiale du ministre de la santé Victor Boudreau, le Premier ministre a reconnu l’égalité en matière de services de santé entre les deux communautés linguistiques officielles du Nouveau-Brunswick.

Depuis qu’ÉSF revendique l’égalité entre les deux réseaux de santé de la province, tous les ministres de la santé et les fonctionnaires ont rejeté nos demandes en avançant comme arguments la situation financière de la province, des critères d’accès, de viabilité clinique, d’efficacité, de sécurité des patients, et d’autres justifications à teneur économique. « Nous sommes fiers que le Premier ministre Gallant donne raison à nos revendications d’égalité des services de santé entre les deux communautés linguistiques, malgré tous les arguments contraires que le gouvernement a mobilisés jusqu’à maintenant », déclare le président d’ÉSF, Dr Hubert Dupuis.

Le laboratoire du Centre universitaire Dumont possédait déjà l’équipement de séquençage de l’ADN, ainsi que le personnel qualifié et la certification requise pour desservir non seulement le Nouveau-Brunswick, mais l’ensemble des provinces de l’Atlantique. Ainsi, le seul critère qui ait incité le Premier ministre Gallant à revenir sur la décision de son ministre de la santé, et d’accorder le droit à la fondation de l’hôpital régional de Saint-Jean d’avoir les mêmes équipements que le réseau Vitalité, est celui de l’égalité entre les communautés linguistiques officielles.

Le séquençage génétique devient un dossier historique dans les revendications d’égalité en matière de service de santé pour les deux communautés linguistiques officielles du Nouveau-Brunswick. Désormais, le gouvernement du Nouveau-Brunswick se doit de reconnaître que le réseau de santé Vitalité a aussi droit aux mêmes services de soins de santé que le réseau Horizon.

« L’égalité ne peut pas seulement se faire pour le réseau anglophone par rapport au réseau francophone, affirme, sans hésitation, Dr Dupuis. L’inverse est aussi vrai. »

Égalité Santé en Français dénonce la privatisation de services en santé

Égalité Santé en Français (ÉSF) dénonce la privatisation de la gestion de services alimentaires, d’entretien et du transport de patients au sein de la régie de santé Vitalité. Selon le Dr Hubert Dupuis, cette décision du ministre Boudreau correspond à de l’ingérence de la part du ministre dans les affaires de la régie. De plus, c’est un affront aux droits constitutionnels de la communauté francophone de gérer et de gouverner ses institutions, complète Dr Dupuis.

Cette décision risque de compromettre la capacité de la régie de santé Vitalité d’offrir des services en français ainsi que sa capacité de fonctionner uniquement en français. En vertu des droits constitutionnels et statutaires de la communauté de langue française du Nouveau-Brunswick à la gestion pleine et entière de ses institutions de santé, il doit revenir à la régie Vitalité, et seulement à la régie Vitalité de prendre de telles décisions.

Par ailleurs, cette décision n’a aucune logique administrative et économique. En procédant à la privatisation de services essentiels à la régie Vitalité, le ministre ajoute un niveau administratif dans le réseau de santé. En plus d’avoir à défrayer ce niveau administratif additionnel, la régie verra le système administratif des hôpitaux s’alourdir davantage, sans pour autant produire des économies comme ce fut le cas pour les buanderies, ajoute le Dr Dupuis.

« Cette décision du ministre va à l’encontre des positions prises par le Conseil d’administration en 2014 et réaffirmées lors de sa réunion de février 2015. Égalité Santé croit que le réseau de santé Vitalité est en tutelle. Qui prend les décisions au sein du réseau ? » se demande le Dr Dupuis. « Cette annonce confirme que c’est le ministre Boudreau. »

Égalité Santé soutient également que la décision du ministre – en plus de bafouer les droits de la communauté francophone – aura des effets négatifs sur la langue de travail de la régie, ainsi que sur le salaire que versera cette entreprise privée aux employés, qui sont en majorité des femmes. Ce sera encore une fois un coup dur aux revendications pour l’équité salariale dans la province.

Depuis son arrivée au pouvoir, le nouveau gouvernement affirme que la fonction publique provinciale connaît des problèmes financiers. Alors pourquoi ce secteur administratif est-il sous-traité par une entreprise privée qui empochera obligatoirement les profits générés, profits qui ne reviendront pas aux contribuables du Nouveau-Brunswick ?

Depuis plusieurs années déjà, Égalité Santé demande à la province de respecter les droits constitutionnels de la communauté francophone, mais encore une fois, le gouvernement honnit ces droits. Qui plus est, Égalité Santé trouve qu’il est inconcevable que cela soit réalisé par le gouvernement le plus francophone de l’histoire du Nouveau-Brunswick. « Nous devrons agir rapidement pour éviter que des torts irréparables soient faits envers notre communauté », conclut Dr Dupuis.

Infolettre

Inscrivez-vous

Égalité Santé en Français © 2023. Tous droits réservés.