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Le Réseau de santé Vitalité, victime d’incompréhension

La déclaration de la PDG du Réseau de santé Vitalité au Téléjournal Acadie du 10 mai dernier, démontre son incompréhension du statut particulier du Réseau qu’elle dirige et qui a été reconnu en 2010 comme une régie francophone de la communauté linguistique acadienne et francophone.

L’existence du Réseau de santé Vitalité, leader francophone, vient des revendications de la communauté acadienne et francophone qui, en 2008-2010, a contesté le plan du gouvernement de créer une régie anglophone et une autre bilingue. Le gouvernement du temps a alors compris qu’il ne pouvait pas abolir et regrouper des régies francophones sous une régie bilingue.

Le réseau Vitalité a été mis en place en 2010 et est depuis ce temps une régie francophone de la communauté linguistique acadienne et francophone. De fait, le Réseau de santé Vitalité est la plus grosse institution de cette communauté francophone et acadienne.

Le rôle fondamental du réseau est de s’assurer d’offrir aux membres de la communauté francophone des soins de santé, dans leur langue, à l’intérieur des institutions de la communauté francophone et acadienne tout en servant les patients anglophones dans leur langue. C’est cette mission que doivent faire valoir les membres du Conseil d’administration de Vitalité. Cette mission doit être la préoccupation fondamentale de la direction générale du réseau de santé, peu importe qui occupe ce poste, et ceci même si elle est à l’emploi au gré du ministre de la Santé.

Les récentes déclarations de la direction générale du Réseau de santé Vitalité laissent entrevoir des doutes sur sa compréhension du rôle de la régie et de son rôle dans le cadre de la plus grosse institution acadienne et francophone. Le Réseau de santé Vitalité est une composante essentielle pour l’épanouissement et le développement de la communauté francophone et acadienne pour la livraison de soins de santé et comme lieu d’éducation et de formation pour les francophones en santé et sa mission de recherche.

La question que nous posons au Conseil d’administration est la suivante : est-ce que les déclarations de la direction générale sur la langue font en sorte qu’elle vient de se disqualifier pour ce poste par son incompréhension sur l’importance de l’institution pour la communauté acadienne et francophone du Nouveau-Brunswick.

La langue compte en santé!

Lors de l’entrevue au Téléjournal Acadie le 10 mai dernier, Dre France Desrosiers, directrice générale du réseau Vitalité, affirmait haut et fort que « la langue ne compte plus » lorsque l’on considérait la qualité et la sécurité des soins de santé.

Des études récentes affirment tout le contraire. Qu’il nous suffise de parler de l’étude de Jacinthe Savard de l’Université d’Ottawa en 2020 qui affirme que « devoir consulter un professionnel de la santé dans une autre langue pourrait avoir des conséquences sur le plan des traitements ».

Une étude à laquelle participait Dr Denis Prud’Homme, recteur de l’Université de Moncton et alors directeur scientifique de l’Institut du savoir Montfort, concluait que « l’impossibilité d’obtenir des soins de santé dans sa langue maternelle pourrait avoir un impact négatif significatif sur la qualité et la sécurité des services obtenus ».

En avril 2020, une cinquantaine d’organismes et individus canadiens et internationaux dont la Société Santé en français et l’Institut canadien de recherche sur les minorités linguistiques émettaient un communiqué affirmant « Toutefois, à ceux qui diront que la langue n’est pas une priorité en situation de crise, la réalité est tout autre. Il est important de pouvoir s’exprimer dans sa langue et de recevoir des services dans sa langue ».

Il est tout à fait erroné d’affirmer que « la langue ne compte plus », au contraire!

Dre Desrosiers affirmait également que les directions des deux hôpitaux (CHUD et Moncton City) se parlaient régulièrement. Les directions d’hôpitaux du réseau Vitalité ont été abolies par l’administration de son prédécesseur dont elle faisait partie et sont réclamées, depuis ce temps, dans toutes nos régions francophones.

Dre Desrosiers affirme que la communauté linguistique est doublement minoritaire. Ce n’est pas le cas dans notre province puisque la Charte canadienne des droits et libertés affirme que « La communauté linguistique française et la communauté linguistique anglaise du Nouveau-Brunswick ont un statut et des droits et privilèges égaux, notamment le droit à des institutions d’enseignement distinctes et aux institutions culturelles distinctes nécessaires à leur protection et à leur promotion. » Nous ne sommes pas minoritaires mais deux communautés égales dans cette province.

Le CHU-Dumont est une institution de la communauté linguistique acadienne et francophone qui est en place pour desservir les francophones. Horizon existe pour desservir les anglophones.

Dre Desrosiers affirmait également que le transfert de patients d’Edmundston vers Fredericton est une situation différente de la crise au CHU-Dumont. Nous sommes en accord sur ce point. Le transfert d’Edmundston vers Fredericton a été causé par la pandémie. La crise au CHU-Dumont est le résultat de la mauvaise gestion mise en place depuis 2015-2016 dont elle faisait partie, de la centralisation à outrance, d’un climat toxique au sein du réseau, la gestion des ressources humaines actuellement à partir de Montréal et de l’inaction des gestionnaires de la régie de santé.

Lors de sa nomination, elle affirmait que nous devions mériter les soins de santé en français, hier la langue ne compte plus. Quelle sera la prochaine déclaration : le CHU-Dumont n’est pas nécessaire!

La crise au CHU-Dumont

L’annonce de la fermeture de l’urgence du Centre Hospitalier Universitaire Dumont (CHUD) aux ambulances et patients couchés, même temporaire, est une autre preuve de l’inefficacité de la structure administrative mise en place en 2015-2016 et de la mauvaise gestion du réseau de santé Vitalité selon le porte-parole d’Égalité santé en français (Égalité Santé), Jacques Verge.

Cette fermeture est selon le réseau causée par un manque de personnel soit des infirmières et infirmiers. Comment se fait-il qu’en 2015-2016, tous ces postes étaient comblés et qu’actuellement nous aurions un manque d’au-delà de 100 postes d’infirmières et infirmiers non comblés dont 25 uniquement à l’urgence, ajoute Monsieur Verge.

Que s’est-il passé depuis cinq ans ? La centralisation à outrance, la disparition de la gestion locale, une démoralisation et un désengagement du personnel ! Égalité Santé a dénoncé en 2019 et continue de dénoncer cette structure administrative et ce manque de leadership des gestionnaires à distance qui contribuent à créer de toutes pièces la pénurie criante du personnel infirmier. 

Nous avons aussi vu un aveuglement volontaire des membres du Conseil d’administration par rapport aux préoccupations du personnel. Tout ceci fait en sorte que le réseau de santé francophone dépérit à vue d’œil.

Ce n’est donc pas surprenant que le communiqué émis le 7 mai pour annoncer « Ambulances to be diverted from Dr. Georges-L.-Dumont University Hospital Centre this weekend » est d’abord en anglais et suivi par le texte français. Encore plus significatif, le communiqué encourage les patients avant de se rendre à l’urgence de consulter le site AlorsPourquoiAttendre.ca qui se retrouve sur le site du réseau anglophone même dans sa version française.

Le Premier ministre Higgs a déjà affirmé que nous n’avions pas besoin de deux réseaux de santé. Il n’aura pas besoin de l’imposer. Les gestionnaires et le Conseil d’administration du réseau Vitalité sont en train de faire un travail exemplaire de démolition du CHU-Dumont.

Il est primordial que la communauté acadienne et francophone du sud-est se mobilise pour sauver son hôpital.

Le recrutement par le ministère… à l’avantage de qui?

Encore une fois, le ministère de la Santé profite de la pandémie pour s’accaparer un pouvoir qui appartient à la communauté linguistique francophone soit celui du recrutement des médecins.

Au lieu de décentraliser l’administration de la régie, de s’assurer de la nomination de direction locale d’hôpital comme le réclame la communauté, les fonctionnaires du ministère se donnent le mandat de recruter le personnel médical. Il faut se souvenir que le ministère avait nommé un facilitateur pour ce recrutement.

La ministre a sans doute constaté l’échec de cette structure mise en place par ses fonctionnaires. Au lieu de remettre cette fonction au niveau des hôpitaux, le ministère s’associe encore une fois avec la Société médicale du N.-B. comme ce fut le cas pour la privatisation du programme Extra-Mural mais sans nous dire quel sera le coût pour la province de cette association. Est-il encore question d’une subvention comme ce fut le cas pour le dossier médical électronique développé par la compagnie Velante inc. appartenant à la Société médicale du N.-B.? Ce projet a été abandonné. La province a-t-elle été compensée pour cet échec après l’investissement de quelques 26 millions par le ministère de la santé?

La ministre Shephard doit revenir sur cette décision alors qu’elle consulte la population. Pourquoi avant même la fin des consultations, prend-elle des décisions centralisatrices alors que la population demande une décentralisation? Pourquoi nous consulter si tout est décidé à l’avance?

La première solution à mettre en place après la fin des consultations est l’établissement d’une structure administrative qui respecte les droits de la communauté linguistique francophone et acadienne et de revenir aux directions locales dans nos hôpitaux. Le recrutement devra ensuite relever de ces directions locales qui seront au fait de la situation au niveau de l’hôpital et des besoins précis. C’est ce que la population a demandé lors des huit (8) premières consultations publiques.

Est-ce possible que cette décision de la ministre soit un moyen insidieux pour empêcher des médecins et surtout des spécialistes de s’installer ailleurs que dans les endroits désignés par le ministère pour des spécialités, ce qui serait encore une fois au détriment du réseau francophone et de la communauté francophone et acadienne!

La ministre de la santé doit nous fournir toutes les données avant de nous consulter!

Dieppe, le 22 février 2021—Depuis quelques mois, le premier ministre Higgs affirme qu’il veut éliminer les dédoublements de services en santé tandis que la ministre de la Santé nous dit que tout est sur la table dans le cadre de la réforme de la santé dont les consultations publiques débuteront sous peu.

Les dédoublements de services… mais de quels dédoublements parle-t-on ici? Est-ce que le premier ministre fait référence aux deux régies comme se plaint depuis longtemps le chef du People’s Alliance? Parle-t-on des dédoublements dans les soins de santé secondaires et tertiaires ? Comme le ministère de la Santé ne semble pas avoir la liste des services secondaires et tertiaires en leur possession, puisque nous leur en faisons la demande depuis des années, nous sommes en mesure de nous interroger à savoir comment le premier ministre peut parler de dédoublement.

Après plusieurs efforts, nous avons reçu des régies la liste des services, mais dans un format difficilement comparable. Si le premier ministre Higgs consulte notre document qui est sur notre site Web, il serait donc en mesure de constater que des dédoublements et des triplements existent, mais ils sont en très grande majorité dans le réseau de santé Horizon. Il est temps que le gouvernement publie la liste des soins secondaires et tertiaires par institution et par régie selon Égalité santé en français.

Quant à la ministre de la Santé, elle se doit d’être transparente et d’informer les citoyens et citoyennes des enjeux qui seront discutés lors des consultations publiques. Est-ce que les citoyens et citoyennes du Nouveau-Brunswick seront encore une fois mis devant le fait accompli et auront le sentiment de perdre leur temps avec ce genre de consultations? La ministre veut-elle discuter des soins en milieu rural ? De possibles fermetures d’hôpitaux ? La privatisation de certains soins de santé est-elle encore dans la mire du gouvernement? À moins de 15 jours de la première consultation publique, la ministre doit certainement avoir un aperçu de ce qui sera mis sur la table.

Dans l’opposition, les conservateurs dénonçaient les consultations bidon. Celle-ci, sans les données exactes, remportera la palme de la consultation dont les décisions sont déjà prises à l’avance.

Le PM Higgs ne comprend pas ses obligations

Dieppe, le 21 janvier 2021 – Les récentes affirmations du Premier ministre Higgs (PM) relatives au processus de révision de la Loi sur les langues officielles (LLO) de notre province nous démontrent clairement que ce dernier ne comprend pas ses obligations constitutionnelles.

En effet, le premier ministre du N.-B. a comme tous les premiers ministres des obligations au niveau de la gestion et de la gouvernance de la province. Cependant, en tant que PM du Nouveau-Brunswick, monsieur Higgs a des obligations supplémentaires qui sont inscrites dans la Charte canadienne des droits et libertés dans les articles 16 et 16,1.

Il a l’obligation de voir à ce que les deux langues officielles de la province aient « un statut et des droits et privilèges égaux quant à leur usage dans les institutions de la Législature et du gouvernement du Nouveau-Brunswick ». Cette obligation n’a certainement pas été respectée lors des conférences de presse sur la COVID-19.

Il a aussi l’obligation « de favoriser la progression vers l’égalité de statut ou d’usage du français et de l’anglais. ». Les déclarations faites dans le cadre du gouvernement Higgs-Austin sur le service ambulancier et tout récemment sur la diminution possible des exigences linguistiques vont dans le sens contraire de cette obligation.

L’article 16,1 établit que les deux communautés linguistiques « ont un statut et des droits et privilèges égaux, notamment le droit à des institutions d’enseignement distinctes et aux institutions culturelles distinctes nécessaires à leur protection et à leur promotion ». Il est aussi écrit que c’est le rôle de la Législature et du gouvernement de protéger et de promouvoir le statut, les droits et les privilèges des deux communautés.

Parler de diminuer les exigences linguistiques, de centraliser les soins de santé secondaires et tertiaires dans les hôpitaux anglophones ou d’affirmer que les commissaires qu’il nommera pour la révision de la LLO pourraient être des unilingues, ce n’est certes pas promouvoir l’égalité des deux communautés linguistiques.

Faire des consultations en privé dans la cadre de la révision de la Loi sur les langues officielles ou de la réforme en santé, ce n’est pas un moyen de promouvoir l’égalité des langues officielles et de nos deux communautés linguistiques. Le gouvernement perd ainsi l’occasion de neutraliser des mythes qu’il a souvent mis de l’avant.

Égalité santé soutient que pour le bien de notre province les consultations pour la révision de la Loi sur les langues officielles et celles sur la réforme de la santé doivent se tenir en public et ceci malgré la pandémie. Les outils numériques existent pour permettre à toute la population de savoir, d’écouter et de voir les intervenants et ainsi comprendre les débats en cours.

Une nomination ministérielle

Dieppe, le 24 novembre 2020—-La récente nomination de Dre France DesRosiers, à titre de directrice générale du réseau de santé Vitalité, est encore une fois, une preuve que la communauté linguistique francophone et acadienne (CLF) n’a pas la gestion et la gouvernance de son réseau de santé.

Égalité santé en français (Égalité Santé) a toujours soutenu que la direction générale du réseau devait être choisie par un Conseil d’administration composé uniquement d’élus par la communauté. La nomination de Dre DesRosiers par la ministre de la Santé, l’hon. Dorothy Shephard, confirme que celle-ci devient l’employée du ministère et travaille pour la ministre et à son gré tout comme l’ancienne direction générale.

Égalité santé en français a peur que cette nomination par la ministre de la Santé, signifie également, un signe de la continuité au sein des orientations du Réseau de santé Vitalité. La nouvelle direction prend un réseau de santé qui a fait mauvaise presse depuis un certain temps avec des problèmes de gestion et de gouvernance ainsi qu’un climat toxique marqué par le muselage des professionnels de la santé. Nous espérons que la nouvelle direction voudra mettre ses véritables couleurs et ouvrir la porte à des changements en étant à l’écoute des professionnels sur le terrain, d’espérer le porte-parole d’Égalité Santé, Jacques Verge.

Nous avons vu, depuis la crise des fermetures d’urgence avortée, de plus en plus d’intervenants et de communautés réclamer le retour de direction des institutions locales en santé. En même temps, nous constatons que les professionnels de la santé ne prennent plus position publiquement pour dénoncer des situations inacceptables dans nos institutions. Dre DesRosiers faisait déjà partie de l’équipe du réseau et elle n’était pas étrangère à ce climat d’intimidation et de muselage. Sera-t-elle favorable à un changement de cap?

La présente nomination par le ministre de la Santé s’est faite sans aucune consultation avec la communauté linguistique francophone. Cela n’a rien pour nous rassurer. Cette nomination est la continuité de l’ancienne direction générale du Réseau de santé Vitalité dont le renvoi a été maintes fois réclamé. La recommandation de cette nomination a été faite par un comité non représentatif de la communauté, formé du sous-ministre de la Santé, Gérald Richard, d’un ancien sous-ministre de la Santé, Marc Léger, de la présidente du Conseil des Gouverneurs de l’Université de Moncton, Édith Doucet, et de la présidente du Conseil d’administration du réseau Vitalité, Michelyne Paulin nommée par le ministre de la Santé.

Nous savons tous et toutes que le gouvernement nous prépare des «coupures» ou des « réformes » dans plusieurs ministères dont celui de la santé. Égalité santé en français a de grandes inquiétudes, sachant que ce genre d’exercice se fait malheureusement très rarement dans le respect de l’égalité des deux communautés linguistiques et des communautés rurales.

Une première victoire en cour pour Égalité santé en français

Dieppe, le 20 novembre 2020— La juge en chef de la Cour du Banc de la Reine, Tracey K. DeWare confirme, dans une décision rendue le 19 novembre, la qualité d’agir d’Égalité santé en français (Égalité Santé) et de monsieur Jacques Verge.

La province du Nouveau-Brunswick refusait de reconnaître Égalité Santé dans sa qualité d’agir pour poursuivre le gouvernement. Le 13 juin 2017, Égalité Santé et monsieur Jacques Verge ont déposé un avis de poursuite contre La Province du Nouveau-Brunswick et un exposé de la demande. La cour a statué et donné raison à l’organisme.

Le 24 septembre dernier, les deux parties se sont présentées devant la juge en chef qui devait reconnaître ou non le droit d’agir en répondant aux questions suivantes :

Les questions posées sont-elles des questions justifiables importantes? Égalité Santé et Jacques Verge ont-ils un intérêt dans les questions posées?

Y-a-t-il un autre moyen de saisir le tribunal? Sans prendre position sur le fond de la poursuite de 2017 d’Égalité Santé pour faire reconnaître les droits de la communauté francophone et acadienne en matière de santé, la juge en chef DeWare a confirmé le droit d’Égalité Santé de poursuivre la Province.

Égalité Santé et Jacques Verge étaient représentés par Me Ronald Caza et Me Gabriel Poliquin. La décision de la juge en chef et tous les documents relatifs à cette cause sont déposés sur le site d’Égalité Santé à l’adresse suivante :

Égalité Santé appuie la FJFNB et le programme Le Maillon

Dieppe, le 6 novembre 2020—Égalité santé en français N.-B. Inc. (Égalité Santé) appuie la demande de la Fédération des jeunes francophones du Nouveau-Brunswick (FJFNB) pour que le gouvernement provincial revienne sur sa décision de couper les fonds du programme Le Maillon.

Égalité Santé ne comprend pas que le gouvernement coupe ainsi un financement de quelques 40 000,00$ pour un programme de santé mentale alors que nous savons tous et toutes que la santé mentale est un enjeu pour notre jeunesse depuis fort longtemps et que nous vivons actuellement une période de pandémie. Ce programme est encore plus essentiel actuellement pour le bien-être et la bonne santé mentale de tous et de toutes et plus particulièrement de notre jeunesse.

Les propositions assimilantes de Gilles Lanteigne

Dieppe, le 5 novembre 2020— Les récentes déclarations de l’ancien directeur général du réseau de santé Vitalité, Gilles Lanteigne, dans les journaux de la famille Irving, ont de quoi nous surprendre de déclarer Jacques Verge, porte-parole d’Égalité santé en français (Égalité Santé).

Gilles Lanteigne avait, comme directeur général du réseau, la mission de voir au développement du réseau de santé francophone mais tout ce que nous avons vu durant son mandat de cinq ans, ce sont des fermetures de services de soins de santé comme l’oncologie à Grand-Sault et St-Quentin ou des interruptions de services comme l’obstétrique à Bathurst ou la pédiatrie à Campbellton. Il a même fermé un hôpital dans une période de pandémie et a nié les problèmes du Centre Restigouche jusqu’à la sortie du rapport de l’Ombud. Nous avons vu des débordements aux urgences et à chaque occasion, le problème qu’il identifiait était celui du manque de personnel. Au cours des cinq dernières années, Gilles Lanteigne n’a pas proposé ou trouvé des solutions à ces problèmes.

Maintenant à la retraite, il propose de partager des services avec la régie Horizon. En aucun temps, ce sujet ne fut discuté lors des réunions de Vitalité. Quelles sont ses véritables intentions? Est-ce qu’il se cherche un emploi sachant que la ministre de la Santé veut une réforme dans les six prochains mois? Veut-il s’associer à Kris Austin pour nous assimiler?

Au lieu de voir le réseau Vitalité progresser comme institution de notre communauté francophone et acadienne, nous avons vu un recul de notre réseau et les propositions de Lanteigne nous dirigent directement vers une gestion bilingue donc anglaise du système de santé… vers une seule régie de santé!

Égalité Santé est de plus en plus convaincu qu’il faut nommer comme direction générale du réseau une personne qui croit dans notre réseau comme une institution essentielle au développement et à l’épanouissement de notre communauté linguistique. Cette personne devra donner un coup de barre dans les orientations de notre réseau, décentraliser la prise de décision au niveau local, redonner le droit de parole aux professionnels de la santé et surtout voir au développement de ce réseau de santé.

Égalité Santé soutient que la communauté francophone et acadienne a droit à un réseau de santé distinct de celui de la communauté anglophone, qu’elle a droit de le gérer et de le gouverner et que ce réseau doit être doté des mêmes services de soins de santé que celui de la communauté anglophone.

Jamais un directeur général et une présidente n’auront autant nui au développement de notre réseau de santé que Gilles Lanteigne et Michelyne Paulin et, de ce fait, nui au développement d’une institution essentielle pour notre communauté, de conclure monsieur Verge.