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Est-ce que le Réseau de santé Vitalité essaie de cacher des informations ?

Dieppe, le 6 octobre 2015 – Égalité Santé en Français (ÉSF) se questionne sur les processus de collecte et de partage des données, ainsi et les consultations qui permettent au Réseau de santé Vitalité de prendre des décisions éclairées dans le meilleur intérêt de la communauté francophone et acadienne.

Au cours des derniers mois, nous avons demandé au Réseau de santé Vitalité de nous fournir les rapports de son comité consultatif sur les services cliniques. En mai 2015, nous avons fait une présentation à ce comité et nous voulions voir comment notre présentation avait été synthétisée. Le 9 juillet 2015, nous recevions comme réponse « qu’aucun compte-rendu ou rapport n’a été produit en lien avec les pourparlers tenus lors de cette réunion ».

 

Selon le Dr Hubert Dupuis, président d’ÉSF, il est difficile de croire qu’une trentaine de professionnels se réunissent pour prendre part à une présentation sur l’état des services cliniques au sein du Réseau et qu’aucune note ne soit prise. Au-delà des bonnes pratiques attendues lors d’une réunion tenue par une institution comme Vitalité, c’est à se demander pourquoi nous réunissons autant de personnes sur trois jours, si ce n’est pour avoir un document justificatif de cette rencontre.

Au mois d’août dernier, nous avons fait une seconde demande pour recevoir le rapport de la rencontre de ce même comité. Encore une fois, le Réseau a refusé de nous fournir les documents. Cette fois-ci l’argument présenté était que « la divulgation du contenu du procès-verbal de cette réunion aurait pour effet de révéler : des avis, des opinions, des proposions, des recommandations élaborés par ou pour l’organisme public ou un ministre – alinéa 26(1) a). ou des projets relatifs à la gestion du personnel ou à l’administration du Réseau de santé Vitalité qui n’ont pas encore été mis en œuvre – alinéa 26(1) c). »

Selon le Dr Dupuis, un comité consultatif doit faire des recommandations, mais c’est au Conseil d’administration de prendre position sur les recommandations de ce comité. Comme le Conseil d’administration représente la communauté francophone et acadienne, celle-ci doit être capable de partager son point de vue et ses réactions avec ceux qui ont été nommés et élus pour la représenter. Le comité a donc le devoir de fournir les procès-verbaux de ses rencontres lorsqu’une demande lui provient d’un citoyen ou d’un groupe de citoyens.

Lors de la dernière réunion publique du Réseau, lorsque questionné sur le sujet, le PDG par intérim, Jean Castonguay, a affirmé que tout est public et que nous aurions l’information demandée. Que se passe-t-il maintenant, si on ne fournit pas les documents en question ? Veut-on nous cacher des informations ? Est-ce que le ministère a déjà décidé quel serait le Plan des services cliniques du Réseau Vitalité et que celui-ci nous fera croire que c’est sa position également ?

Il est à souhaiter que les membres du Conseil d’administration soient plus transparents que cela ! Ils sont avant tout nommés et élus pour représenter la communauté francophone et acadienne ! Ils ont donc le devoir de représenter la communauté comme premier chef, en consultation avec le ministre de la santé. Espérons que ce n’est pas une autre structure qui désert l’intérêt du gouvernement d’abord !

 

Le service d’urgence : une nécessité pour sauver des vies

Dieppe, 31 août 2015 – Égalité Santé en Français (ÉSF) se réjouit de la position prise par les médecins de l’Hôpital de Grand-Sault par rapport à la possibilité de fermer les urgences de certains hôpitaux de minuit à 8 heures du matin, telle qu’avancée par le président-directeur général par intérim du Réseau Vitalité Jean Castonguay en juin dernier.

 

Selon le Dr Hubert Dupuis, président d’ÉSF, il est impensable que le gouvernement évoque même la possibilité de mettre en danger la survie de nombreuses personnes au Nouveau-Brunswick en réduisant les heures d’ouvertures des urgences. Le gouvernement a le devoir, et l’obligation morale, de veiller à la sécurité, la santé et la survie de sa population et des personnes qui transigent dans la province. « Songer à fermer une urgence même durant quelques heures est injustifiable », déclare Dr Dupuis.

 

Réduire les activités d’urgences dans la province signifie également diminuer les heures de travail du personnel, voire éliminer des emplois clés contribuant à l’économie du Nouveau-Brunswick. Depuis des décennies, le gouvernement, qu’il soit libéral ou conservateur, investit des millions pour créer des emplois. Éliminer des postes liés au bon fonctionnement des urgences viendrait à l’encontre des efforts déployés jusqu’à maintenant pour soutenir l’économie de la province.

 

ÉSF met en question le droit du ministère et du ministre de la santé de s’interroger sur ce sujet. Pour ÉSF, la gestion des institutions de santé de la communauté francophone du Nouveau-Brunswick est un droit constitutionnel reconnu dans la Charte canadienne des droits et libertés. C’est au Conseil d’administration du Réseau Vitalité de gérer ses institutions. Celui-ci s’est déjà prononcé contre la fermeture des urgences et la réduction des services dans les hôpitaux francophones en milieu rural.

 

Dr Dupuis ajoute que cette question est sur la table de discussion depuis le renvoi du PDG Rino Volpé en novembre 2014 et surtout, depuis l’intérim de monsieur Jean Castonguay. « Si le gouvernement veut épargner, qu’il coupe les contrats avec les firmes comptables comme Raymond Chabot Grant Thorton qui ne connaissent rien en santé. Les gens ne sont pas numéros ! », conclut-il.